Le Kazakh Alexandre Vinokourov a déclaré ne pas comprendre «l'acharnement de la presse» contre lui, lundi, au lendemain de sa victoire dans Liège-Bastogne-Liège.

Dans une lettre ouverte, le Kazakh, revenu dans le peloton l'été dernier après une suspension de deux ans pour dopage, s'est déclaré «profondément attristé» par les commentaires de la presse.

«Je ne peux rien faire contre les doutes qui pèsent sur moi depuis l'affaire de 2007 mais je refuse toutes les accusations portées contre moi aujourd'hui, sans la moindre preuve», estime le Kazakh qui avait été contrôlé positif par transfusion sanguine lors du Tour de France 2007.

«Depuis mon retour en août dernier, j'ai toujours été correct avec la presse, j'ai répondu à toutes les demandes d'interview, je n'ai rien caché. Paradoxalement, ma victoire à Liège semble réveiller de vieilles jalousies dont je ne suis pas responsable», ajoute Vinokourov en disant ne pas comprendre le décalage entre «les commentaires des médias et les centaines de messages de félicitations de supporters» reçus sur son site et sa page Facebook.

«Je ne peux pas faire plus»

«Dans quel sport, est-on autorisé à être au départ d'une compétition sans avoir le droit de la gagner?», interroge Vino. «J'adore le cyclisme, il m'a tout donné et je veux le lui rendre. En bien. J'ai payé deux ans de suspension pour les années sombres de ma carrière. Si j'ai répété que je ne voulais plus en parler, c'est uniquement pour le bien de mon sport. Je ne pense pas que le cyclisme a besoin de revenir sur toutes ces sales histoires pour le faire avancer. C'est ma vision personnelle de ce problème, tout le monde n'est pas obligé de la partager».

Dans sa lettre, le Kazakh affirme être «désolé» que son attitude ait été «une nouvelle fois mal interprétée»: «Je n'ai rien à cacher. Depuis mon retour j'ai été l'objet de plus de 30 contrôles antidopage tous négatifs, dont 21 dans le cadre du système Adams. Ce qui me permet de valider mon passeport biologique et donc de courir.»

Vinokourov évoque aussi son récent stage de préparation à Ténérife (Canaries): «J'ai été l'objet de deux contrôles sanguins et urinaires inopinés en deux semaines. Je ne peux pas faire plus que ce que les réglements sportifs me demandent pour prouver mon honnêteté.» Et de conclure: «Aujourd'hui, je souhaite seulement qu'on me respecte comme je respecte tout le monde, mes collègues du peloton comme les journalistes. Je ne veux pas être la cible unique et trop facile de tous les maux du cyclisme.»