L'Espagnol Alejandro Valverde (Caisse d'Epargne) a enfin inscrit à son palmarès un grand tour cycliste, en remportant la Vuelta dimanche à Madrid.

Valverde, 29 ans, a monté une marche sur le podium de la Vuelta tous les trois ans: 3e en 2003, 2e en 2006 et 1er en 2009.

Il devance au classement général son compatriote Samuel Sanchez (Euskaltel) et l'Australien Cadel Evans (Silence).

Valverde, déjà vainqueur du Tour de Catalogne en mai, continue de se consoler en Espagne après avoir été privé de courses en Italie et de Tour de France 2009, en raison de la sanction infligée par le tribunal antidopage du Comité olympique italien pour son implication dans l'affaire «Puerto».

«Je suis très content, je me sens libéré. J'avais très envie de gagner un grand Tour. Je savais qu'avec de la chance je pouvais le faire», avait déclaré samedi l'Espagnol.

De la chance, le coureur de Caisse d'Epargne, vainqueur de nombreuses courses prestigieuses (Clasica San Sebastian, Liège-Bastogne-Liège, Flèche wallonne...) en a eu. Tous ses poursuivants directs au classement général, en dehors de l'Italien Ivan Basso (Liquigas), ont fait de vilaines chutes: les Espagnols Sanchez et Ezequiel Mosquera (Xacobeo) et le Néerlandais Robert Gesink (Rabobank).

Quant à Evans, favori discret et maillot or juste avant la prise de pouvoir de Valverde (au terme de la 9e étape), il a dû faire le deuil de ses ambitions en perdant beaucoup de temps à cause d'une crevaison lors de la 13e étape.Aucune étape

Valverde n'a remporté aucune étape de cette Vuelta partie des Pays-Bas mais s'est montré très régulier et, bien aidé par son équipe, a su répondre aux attaques de ses adversaires quand il fallait, surtout lors des 14e et 19e étapes en montagne.

«Le meilleur a gagné», a reconnu Sanchez. «Le plus important c'est la régularité et celui qui a eu le moins de mauvais moments c'est Valverde».

Ce dernier a expliqué que la Vuelta n'était pas son premier objectif en début de saison. Mais la décision venant d'Italie a chamboulé son programme. «Il fallait trouver un autre objectif, dans ce cas la Vuelta».

«Maintenant je sais que je peux gagner un grand Tour de trois semaines, encore plus dur que cette Vuelta», a-t-il assuré dimanche.

La dernière étape (110,2 km entre Rivas-Vaciamadrid et Madrid) a été remportée au sprint par l'incontournable Allemand André Greipel (Columbia), meilleur sprinteur de cette Vuelta et vainqueur de quatre étapes au total.

La Vuelta a connu un grand succès public aux Pays-Bas et en Belgique lors des quatre premières étapes mais l'affluence a encore été décevante en Espagne.

Seulement quatre équipes ont terminé avec tous leurs coureurs: Euskaltel, Caisse d'Epargne, Cofidis et Liquigas. Au total, 59 coureurs ont abandonné, par choix (pour participer au Mondial) ou par obligation (blessure), sur les 198 au départ.

L'année prochaine, la Vuelta, pour ses 75 ans, partira de Séville et le leader ne sera plus en or mais en rouge.