Faisant fi de l'altitude, la Lavalloise Joëlle Numainville a signé la victoire à la course sur route des championnats panaméricains de cyclisme, vendredi, au Mexique. Numainville, très bien épaulée par la Canadienne Tara Whitten, a gagné au sprint au terme de 99 km d'efforts dans les rues de Tlaxcala.

Les femmes devaient compléter onze boucles de neuf kilomètres ponctués d'une montée moyennement difficile.«En fait, le plus difficile, c'était l'altitude. Juste manger une barre demandait de l'énergie!» a imagé Numainville.

Dès le début de la course, une douzaine de filles sont parties en échappée.

«Le groupe était très agressif. Il y avait plusieurs attaques, a expliqué Numainville qui faisait partie du groupe avec Whitten. On voulait s'assurer de rester avec l'échappée, alors on a chassé toutes les attaques.»

C'est ainsi que la course s'est décidée au sprint.

«Tara a fait un super «lead out» et j'ai sprinté du meilleur que je pouvais. Je ne pensais pas nécessairement arriver première, mais je suis super contente de cette première place. Et sans Tara, je n'y serais pas arrivée», a tenu à souligner Numainville, qui dit avoir eu le sourire toute la journée. C'est ma plus grosse victoire à vie. Là, je pense que j'ai prouvé que je suis capable de travailler en altitude et en équipe.»

Les Championnats panaméricains permettent au Canada d'améliorer son classement mondial. La victoire de Numainville, habituellement porte-couleurs de l'équipe française ESGL93-GSD Gestion, donne 80 points au Canada.

Chez les hommes moins de 23 ans, David Veilleux et David Boily ont terminé respectivement neuvième et 10e de la course sur route de 157 km. Ils ont fini à plus de neuf minutes du vainqueur le Colombien Juan Pablo Villegas, mais il faut aussi dire qu'une majorité de coureurs n'ont pas rallié l'arrivée, dont Guillaume Boivin.

Au contre-la-montre de 40 km, Veilleux a pris le troisième rang, toujours dans la catégorie espoir. L'altitude était une fois plus au cur des préoccupations des athlètes.

«Le parcours était beau, mais un facteur important de la course était le fait que nous étions à 2400m d'altitude, a dit l'athlète de Cap-Rouge.

Étant à ma première expérience dans ces conditions, je ne savais pas à quoi m'attendre.»

Malgré un départ « conservateur », Veilleux a rapidement senti une lourdeur s'installer dans les jambes.

«Après environ sept kilomètres, j'ai eu de la difficulté à conserver le rythme et j'avais l'impression que mes jambes ne tournaient plus. Et pourtant, en regardant les temps intermédiaires quelques minutes après mon arrivée, je me suis rendu compte, qu'en fait, je faisais un excellent chrono. J'étais 2e après 10 km, 1er après 20 km et 2e après 30.»