Le coureur italien Danilo Di Luca a fait l'objet de deux contrôles antidopage positif à l'EPO Cera pendant le Giro qu'il a terminé à la deuxième place et a été provisoirement suspendu, a annoncé mercredi l'Union cycliste internationale (UCI).

Di Luca, qui ne participe pas au Tour de France, court pour l'équipe LPR.

Agé de 33 ans, le coureur des Abruzzes a gagné deux étapes du Giro et porté pendant huit jours le maillot rose de leader. Il a mené la vie dure à Denis Menchov jusqu'au dernier jour du Giro dont il a pris la deuxième place du classement final, à 41 secondes du Russe.

Deux contrôles qu'il a subis pendant le Giro les 20 et 28 mai se sont révélés positif, suivant des analyses sanguines pratiquées par le laboratoire de Paris «indiquant des résultats d'analyse anormaux (présence d'EPO recombinante, CERA)» selon les précisions de l'UCI.

Le coureur devait prendre part à partir de jeudi au Brixia Tour, sa course de rentrée en Italie. Il avait fait du Championnat du monde, fin septembre à Mendrisio (Suisse), un objectif prioritaire.

Ciblage

«Ces résultats anormaux résultent directement d'un programme de contrôles ciblés concernant M. Di Luca, mené sur la base d'informations liées au profil sanguin figurant dans son passeport biologique, de résultats de contrôles antérieurs et de son calendrier de courses», a souligné l'UCI.

Di Luca, l'un des coureurs italiens les plus populaires, est le premier leader d'équipe mis hors jeu à la suite d'un ciblage déclenché par des anomalies observées sur son passeport biologique.

Depuis fin avril, la lutte antidopage a permis de sortir du peloton une douzaine de coureurs. Entre autres, le Néerlandais Thomas Dekker (Silence) dans les jours précédant le départ du Tour de France, et l'Espagnol Inigo Landaluze (Euskaltel), lequel a lui aussi été contrôlé positif à l'EPO Cera.

Cette forme d'EPO troisième génération a été détectée pour la première fois dans les contrôles antidopage l'été dernier. L'Italien Riccardo Ricco, deuxième du Giro, avait dû quitter le Tour de France avant la mi-course.

D'autres coureurs ont été ensuite contrôlés positif à l'EPO Cera. Notamment les trois leaders de l'équipe Gerolsteiner, l'Allemand Stefan Schumacher, l'Autrichien Bernhard Kohl (3e et meilleur grimpeur du Tour) et l'Italien Davide Rebellin (2e de la course sur route des JO de Pékin).