L'Agence mondiale antidopage (AMA) a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de la suspension de huit ans infligée au cycliste américain Tyler Hamilton pour une seconde infraction aux règles antidopage passible d'une suspension à vie, a annoncé le TAS jeudi.

En juin dernier, Hamilton, contrôlé positif en février à un stéroïde anabolisant, et l'Agence américaine antidopage (USADA) avaient signé un accord arrêtant à huit ans la durée de la mise au ban.

Le directeur général de l'USADA avait motivé cette décision par le fait que, «pour un athlète de 38 ans - l'âge d'Hamilton - une suspension de huit ans équivalait dans les faits à une suspension à vie».

Dans son appel au TAS, l'AMA demande que l'accord soit invalidé et qu'une suspension à vie soit infligée à Hamilton comme il est prévu par le code mondial antidopage lorsqu'il s'agit d'une deuxième infraction.

Le TAS devrait rendre son jugement dans un délai de quatre mois.

En 2004, Tyler Hamilton, alors tout frais champion olympique du contre-la-montre, avait été le premier sportif convaincu de dopage par transfusion sanguine à l'issue d'un contrôle réalisé sur la Vuelta. Il avait été suspendu deux ans.

Il avait par ailleurs sauvé sa médaille d'or malgré de très lourds soupçons. L'échantillon A s'était révélé positif mais la contre-expertise n'avait pas abouti en raison de la dégradation de l'échantillon sanguin.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) avait rejeté deux ans plus tard l'appel déposé par son suivant, le Russe Viatcheslav Ekimov.