L'Allemand Andreas Klöden (Astana) a rejeté vendredi par le biais de ses avocats les conclusions de la commission d'experts mise en place par la clinique universitaire de Fribourg (Allemagne) qui l'accusent d'avoir eu recours au dopage sanguin lors du Tour de France 2006.

«Jusqu'à présent, personne n'a pu affirmer que notre client avait eu recours au dopage avec des médicaments», ont expliqué les avocats de Klöden, dans un communiqué publié sur son site internet.

«Nous ne parvenons pas à comprendre comment une soi-disant +commission d'experts+ après une prétendue analyse approfondie des éléments en sa possession, puisse faire des affirmations aussi vagues», ont poursuivi André Grosse Vorholt et Marcus Hotze.

Dans leurs conclusions publiées mercredi par l'Université de Fribourg, les experts affirment que Klöden a reçu des autotransfusions sanguines avec l'aide des médecins de son équipe en marge du Tour 2006, qu'il avait terminé à la 3e place avant la disqualification de l'Américain Floyd Landis pour dopage.

Selon eux, Klöden, alors sous contrat avec T-Mobile, et ses coéquipiers de l'époque, Patrik Sinkewitz et Matthias Kessler, tous deux convaincus de dopage en 2007, s'étaient rendus à Fribourg (sud-ouest de l'Allemagne) après la première étape du Tour de France 2006 (parti de Strasbourg) pour y recevoir des transfusions sanguines.

Pour les avocats de Klöden, les accusations des experts ne reposent en fait que sur les déclarations de Sinkewitz devant la justice lorsqu'il est passé aux aveux.

«La +commission d'experts+ a oublié de mentionner que le susnommé (Sinkewitz) s'est contredit à plusieurs reprises dans ses déclarations et ses accusations», ont-il dit.

Cette commission mise en place par l'université de Fribourg a enquêté pendant deux ans sur les Dr Heinrich et Schmid, en charge du suivi médical de l'équipe Telekom puis T-Mobile jusqu'en 2007.

Ils ont également conclu que «le dopage était systématique au sein de l'équipe Telekom puis T-Mobile de 1995 à 2006».