La Fédération belge de cyclisme (LVB) ne comprend pas pourquoi l'Union cycliste internationale (UCI) souhaite traduire Tom Boonen devant ses instances disciplinaires et apportera son soutien au coureur récemment testé positif à la cocaïne, selon des médias belges jeudi.

Selon le quotidien Het Laatste Nieuws, le président de la LVB, Laurent De Backer, a joint mercredi son homologue de l'UCI, Pat McQuaid, pour lui signifier son «indignation».

«Au lieu d'aider un homme en difficultés, l'UCI préfère mettre de l'huile sur le feu», aurait déclaré Laurent de Backer.

Mardi, l'UCI avait décidé de porter l'affaire devant la commission disciplinaire.

«Le comportement de Tom Boonen, bien que ne constituant pas une violation des règles antidopage, peut en effet être de nature à porter atteinte à l'image, à la réputation et aux intérêts du cyclisme», avait expliqué l'UCI précisant que cette infraction «est passible d'une suspension d'une durée de 1 à 6 mois».

Le manageur du coureur, Paul De Geyter, a annoncé jeudi son intention de contester en justice cette décision de l'UCI.

«Vais-je énumérer les noms de ceux qui ont terni l'image du sport cycliste ces dernières années sans que l'UCI n'entreprenne quoi que ce soit. Il y a deux poids, deux mesures», s'est emporté Paul de Geyter.

Le contrôle qui avait révélé la prise de cocaïne ayant été effectué en dehors d'une période de course (fin avril), Boonen était en principe à l'abri d'une sanction sportive, la cocaïne ne faisant pas partie des produits interdits hors compétition.

Par contre, le coureur devrait être poursuivi par la justice de son pays. En outre, suspendu momentanément par son équipe, il a été contraint par cette dernière de suivre une thérapie pour régler ses problèmes de drogue.

Les organisateurs du Tour de France (ASO) avait eux indiqué mardi que Boonen ne serait pas au départ de la Grande Boucle en juillet. Le manageur du coureur réagissait jeudi dans la presse flamande, annonçant que dans ce cas aussi il allait prendre conseil auprès d'avocats pour étudier les possibilités de contester cette décision.