L'entraîneur-chef des Warriors de Golden State, Steve Kerr, a critiqué jeudi la nouvelle réglementation de la NFL qui oblige désormais les joueurs à rester debout pendant l'hymne national des États-Unis.

«C'est tellement typique de la NFL», a regretté Kerr, peu avant le coup d'envoi du match N.5 de la finale de la conférence Ouest de la NBA opposant son équipe aux Rockets de Houston.

«Ils essaient juste de toucher leurs partisans de base et ils utilisent simplement l'hymne pour faire du faux patriotisme ou nationalisme, pour faire peur aux gens», a-t-il ajouté.

«C'est idiot, mais c'est comme cela que la NFL gère ses affaires», a poursuivi Kerr.

Ces nouvelles mesures, adoptées par les 32 propriétaires d'équipes, sont destinées à empêcher la crise de l'automne dernier de se répéter, quand des centaines de joueurs, pour protester contre les tensions raciales aux États-Unis et les violences policières contre la communauté noire, posaient un genou à terre, tête baissée, restaient assis ou levaient le poing pendant le Star-Spangled Banner.

Donald Trump avait estimé qu'il s'agissait d'un comportement anti-patriotique et avait insulté les joueurs qui participaient au mouvement, les qualifiant de «fils de pute».

Kerr a opposé le fonctionnement de la NFL à celui de la NBA : «Je suis fier d'appartenir à un championnat qui comprend que le patriotisme en Amérique veut dire liberté de parole et manifestation de manière pacifique», a expliqué l'entraîneur des champions en titre.

«Les dirigeants de la NBA comprennent que quand les joueurs de la NFL posent un genou à terre, c'est pour protester contre les violences policières et contre les inégalités raciales; ils ne manquent pas de respect au drapeau américain et à notre armée», a-t-il souligné.

«Ce qui se passe reflète tout ce qui va mal dans ce pays en ce moment : les personnes au sommet essaient de nous diviser, de diviser les communautés, de faire de cette affaire une chose liée au drapeau, comme si le dreapeau était plus important que ce qu'il représentait», a relevé Kerr qui, depuis l'élection de Donald Trump, ne manqut pas de le critiquer avec virulence.