Après Kobe Bryant et Tim Duncan en 2016, une autre vedette des années 2000, Paul Pierce, ancien joueur emblématique des Celtics de Boston, a fait ses adieux à la NBA dimanche à la suite de l'élimination des Clippers de Los Angeles par le Jazz de l'Utah au premier tour des séries éliminatoires.

À 39 ans, Pierce s'est démené lors d'un match ultime, le septième, capital pour la franchise de Los Angeles: en 22 minutes, il a marqué six points et fait frémir le Staples Center plus d'une fois, mais il n'a pu empêcher les Clippers de perdre 104-91.

«C'est bien sûr décevant d'être éliminé, mais il faut reconnaître que le Jazz était meilleur que nous. J'aurais bien aimé avoir une fin à la Peyton Manning, mais ce n'était pas possible», a-t-il indiqué en référence à l'ancien quart-arrière de l'équipe de football américain des Broncos de Denver, parti à la retraite après avoir remporté le Super Bowl en 2016.

«J'ai eu la chance de jouer mon dernier match devant ma famille, mes amis, mes proches», a insisté l'ailier.

Il n'a pas le palmarès de Michael Jordan ou de Kobe Bryant, mais Pierce a marqué l'histoire de la NBA, en tous cas celle des Celtics. Sous son impulsion, la franchise au célèbre maillot vert a renoué avec le succès à la fin des années 2000: en 2008, il lui a offert son 17e -et dernier- titre, en mettant fin à vingt-deux ans d'attente et d'insuccès.

Deux ans plus tard, il conduit à nouveau les Celtics en finale, mais les Lakers de Los Angeles -et Kobe Bryant- les terrassent au terme d'un match numéro sept étouffant.

Signe que Pierce est à jamais associé à l'histoire des Celtics, ses adieux à la NBA avaient eu lieu -symboliquement- le 5 février dernier, lors de sa dernière visite à Boston.

Acclamé et réclamé par les spectateurs du TD Garden, Pierce était rentré sur le terrain pour les deux dernières minutes et avait marqué dans les dernières secondes l'un de ses paniers à trois points limpides.

Même s'il a porté les maillots des Nets de Brooklyn (2013-14), des Wizards de Washington (2014-15) et depuis 2015 des Clippers, où il a retrouvé Doc Rivers, l'entraîneur de ses plus belles années avec les Celtics, Pierce est toujours révéré à Boston.

On prête même aux Celtics l'intention de lui faire signer un dernier contrat, purement honorifique, pour que le deuxième meilleur marqueur de l'histoire de la franchise prenne officiellement sa retraite en tant que joueur de Boston.

«Le basket va me manquer, c'est clair, mais j'ai eu la chance de vivre mon rêve de gamin à fond et l'heure d'ouvrir un nouveau chapitre dans ma vie est venue», a-t-il souri.