Les Raptors de Toronto ont complété mercredi la meilleure saison régulière de leur histoire avec une fiche de 49 victoires et 33 défaites. Et ils auront l'occasion à compter d'aujourd'hui de régler un vieux compte avec Paul Pierce.

La saison dernière, dans le septième match du premier tour éliminatoire, le vétéran des Wizards de Washington - alors avec les Nets de Brooklyn - avait mis fin aux espoirs des Raptors en bloquant un tir de Kyle Lowry à la dernière seconde du match.

Celui qu'on surnomme «The Truth» ne s'était pas privé pour narguer ses adversaires et il en a remis une couche, cette semaine, en déclarant au sujet de la série Toronto-Washington: «Nous [les Wizards] n'avons pas très bien fait contre eux cette saison (0-3), mais je ne crois pas qu'ils aient ce facteur extraordinaire qui pourrait nous inquiéter.»

Les membres des Raptors n'ont pas été surpris. «Paul Pierce a toujours quelque chose à dire, a souligné DeMar DeRozan. Il avait fait la même chose l'an dernier. Laissez-le parler, ça ne me préoccupe pas du tout.

«De toute façon, rendus à ce stade de la saison, nous n'avons besoin d'aucune source de motivation supplémentaire. À partir de maintenant, toutes les équipes se battent pour rester en vie.»

Les Raptors et les Wizards ont connu des saisons étrangement similaires. En tête du classement dans l'Est pendant plusieurs mois, les deux équipes ont ralenti par la suite. Alors qu'elles présentaient une fiche cumulée de 46-15 le 29 décembre, elles n'ont pu faire mieux que 49-54 depuis.

Du côté des Raptors, la blessure de DeRozan (22 matchs ratés) a montré les limites des réservistes et Lowry s'est épuisé à tenter de compenser l'absence de celui qu'il considère comme son «petit frère». Depuis son retour au jeu, DeRozan a été le meilleur pointeur dans l'Est et l'équipe a retrouvé son allant.

Chez les Wizards (46-36), c'est l'absence du garde Bradley Beal (19 matchs) qui a entraîné des ratés. Lui aussi a toutefois retrouvé ses marques dès son retour au jeu et sa complicité avec le garde étoile John Wall constitue le meilleur atout de Washington.

N'en déplaise à Pierce, c'est probablement entre les quatre gardes mentionnés plus haut que se jouera ce premier tour éliminatoire.

L'année de Stephen Curry?



On connaît peu Stephen Curry et les Warriors de Golden State, pourtant la meilleure équipe cette saison dans la NBA. Le garde de 27 ans a évolué comme un «MVP» en menant son équipe à une fiche de 67-15 dans l'implacable conférence de l'Ouest. Capable de pratiquement tout sur un parquet, Curry doit maintenant faire la preuve qu'il peut aussi briller en séries éliminatoires. Il en a les moyens.

Le pari de Lebron va-t-il payer?



Après deux titres en quatre saisons à Miami, LeBron James a parié cette saison qu'il pouvait aussi remporter un championnat à Cleveland. Les Cavaliers ont sacrifié d'excellents jeunes joueurs - le Canadien Andrew Wiggins notamment - pour aller chercher Kevin Love et bien entourer leur «star». Après une longue période d'adaptation, l'équipe a trouvé son rythme et sera parmi les favorites dans l'Est.

Harden, pour le spectacle



Après une fin de saison haletante, ce sont les Rockets de Houston qui se sont emparés du deuxième rang dans l'Ouest et ils le doivent entièrement à leur garde étoile James Harden. Avec quatre «triples doubles» cette saison (plus de 10 points, 10 rebonds et 10 passes décisives dans un match), il a montré qu'il était aussi polyvalent que spectaculaire. De là à mener les Rockets au championnat, il y a un (grand) pas que même cet acrobate aura de la difficulté à franchir.

Sérieux, les Hawks?

Assurés du premier rang dans l'Est depuis plusieurs semaines, les Hawks d'Atlanta ont terminé la saison au petit trot, ce qui en a amené plusieurs à douter qu'ils aient vraiment les atouts pour inquiéter les Cavaliers de Cleveland ou même les Bulls de Chicago (qui viennent de retrouver Derrick Rose) en finale de leur conférence. Il s'agit toutefois de l'équipe la mieux équilibrée de la NBA.



Le premier tour

EST



1. Hawks d'Atlanta (60-22) c. 8. Nets de Brooklyn (38-44)

2. Cavaliers de Cleveland (53-29) c. 7. Celtics de Boston (40-42)

3. Bulls de Chicago (50-32) c. 6. Bucks de Milwaukee (41-41)

4. Raptors de Toronto (49-33) c. 5. Wizards de Washington (46-36)

OUEST



1. Warriors de Golden State (67-15) c. 8. Pelicans de La Nouvelle-Orléans (45-37)

2. Rockets de Houston (56-26) c. 7. Mavericks de Dallas (50-32)

3. Clippers de Los Angeles (56-26) c. 6. Spurs de San Antonio (55-27)

4. Trail Blazers de Portland (51-31)* c. 5. Grizzlies de Memphis (55-27)

*Portland est 4e en vertu de son titre de la division Nord-Ouest