La saison est jeune mais avec une fiche de 1-3, les Cavaliers de Cleveland, incluant notamment leur trio annoncé du tonnerre, LeBron James, Kyrie Irving et Kevin Love, ne semblent vraiment pas en route vers un championnat. Il n'y a pas de chimie à ce point-ci, et l'équipe est un peu en déroute.

«Rome n'a pas été bâtie en une seule journée», a philosophé James, qui a délaissé Miami pour renouer avec la région où il a grandi, après un premier passage avec les Cavaliers de 2003 à 2010.

L'attaque manque de dynamisme et en défense, les trous béants pourraient amener la direction à faire une transaction.

Les Cavaliers ont concédé une moyenne de 101,5 points par match. Dans l'Est, seuls les Celtics ont permis une plus haute moyenne de points, soit 109,3.

Au lendemain d'un revers à Portland, où James a joué passivement pour que ses coéquipiers fassent un constat, les Cavs ont égalé une marque d'équipe peu enviable avec seulement six passes dans une défaite à Salt Lake City, mercredi.

Aucun club n'avait obtenu aussi peu de mentions d'aide en marquant au moins 100 points depuis la saison 1985-86.

«C'est impossible de gagner un match de cette façon-là, avec seulement six passes, a dit James, qui a obtenu quatre des six. Nous ne pouvons tout simplement pas gagner comme ça. Il faut trouver le moyen de s'aider les uns les autres.»

Les Cavaliers ont mal amorcé la saison avec un revers de 95-90 à domicile, contre les Knicks. Le lendemain ils ont gagné en prolongation à Chicago (114-108), pour ensuite entreprendre un séjour de trois matches à l'étranger.

Les Blazers les ont surclassés 101-82 mardi et mercredi, un panier de Gordon Hayward à la dernière seconde a donné la victoire au Jazz, 102 à 100. Cleveland va conclure le voyage vendredi, à Denver.

Contre Portland, James n'a pas obtenu un seul point en deuxième demie. Il se voit devant un dilemme: décider s'il doit porter l'équipe sur ses épaules, ou bien la laisser apprendre à la dure, dans l'adversité et la défaite.

La solution facile serait de prendre le contrôle des matchs comme avant mais James, nommé quatre fois le joueur le plus utile de la NBA, a une vision à long terme pour les Cavaliers. Il est prêt à accepter des échecs, en autant qu'ils amènent le club à faire des progrès.

«Je dois trouver des façons d'impliquer les autres gars de l'équipe, a dit James après sa récolte de 31 points face au Jazz, incluant les six derniers des siens. Ça ne doit pas revenir à un seul joueur ni deux ou trois. Il faut travailler ensemble.»