Dennis Rodman n'a cure des tensions qui montent entre Pyongyang et la communauté internationale: la vedette du basketball américain passera ses vacances chez son «ami» Kim Jong-un cet été, après avoir récemment assisté à un match avec le jeune numéro un nord-coréen.

«Je n'excuse pas ce qu'il fait, mais c'est mon ami», a-t-il à nouveau indiqué lundi à une chaîne de télévision américaine. Interrogé sur son intention de retourner dans la dictature isolée après un premier voyage fin février, il a répondu: «Oui je vais le faire. En août, je vais passer mes vacances avec lui».

Le joueur de basketball à la retraite de 51 ans, aux multiples tatouages et au style excentrique, avait assisté à un match de basket le 28 février aux côtés du dirigeant nord-coréen, qui serait fan des Bulls de Chicago. Celui-ci, dont l'âge exact n'est pas connu officiellement, a 28 ans, avait affirmé Rodman à son retour.

L'ancien membre des Bulls de Chicago avait également décrit Kim Jong-un comme un «gamin super», «très modeste», mais aimant le «pouvoir» et le «contrôle».

Ces nouveaux propos interviennent alors que la tension est à son comble dans la péninsule coréenne sur fond de manoeuvres militaires au Sud. Mardi, la presse officielle nord-coréenne a rapporté que Kim Jong-un avait désigné une petite île sud-coréenne proche de la frontière maritime entre le Sud et le Nord comme première cible en cas de conflit.

Pyongyang avait déjà menacé la semaine dernière de dénoncer l'accord d'armistice mettant fin à la guerre de Corée en 1953 et averti les États-Unis qu'ils s'exposaient à une «frappe nucléaire préventive» - entraînant de nouvelles sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU à son encontre.

Un porte-parole du département d'État Patrick Ventrell a rejeté l'idée que Dennis Rodman puisse jouer un rôle diplomatique quelconque avec la Corée du Nord. «Il n'a jamais eu aucun rôle dans notre diplomatie. Il ne représente pas le point de vue des États-Unis», a-t-il déclaré la semaine dernière.