Michael Jordan (Charlotte) et une douzaine de propriétaires de franchises de la NBA sont opposés à toute concession alors que joueurs et propriétaires doivent reprendre les discussions samedi pour tenter de sortir du lock-out qui paralyse la compétition, selon le New York Times.

Dans son édition de vendredi, le quotidien affirme que Jordan, qui a déboursé 275 millions de dollars pour racheter les Bobcats, est mécontent de la proposition de la NBA du partage des revenus annuels à 50-50. Et les propriétaires devaient se réunir entre eux avant de retrouver le syndicat des joueurs (NBAPA).

Selon le New York Times, le groupe de Jordan comprendra entre 10 à 14 propriétaires.

Le comité directeur du NBAPA s'était réuni jeudi, près d'une semaine après la fin des précédentes négociations. Au total, 221 matches ont déjà été annulés, soit toutes les rencontres de la saison régulière du mois de novembre, et de sérieuses menaces pèsent sur les matches de décembre.

Le patron de la NBA, David Stern, a également dû admettre qu'il n'était plus envisageable d'organiser une saison régulière classique de 82 matchs par équipe, même dans un calendrier resserré.

Les deux parties s'opposent principalement sur deux points: les modalités de plafonnement de la masse salariale des clubs et le partage des quelque quatre milliards de dollars de revenus annuels de la NBA.

Dans le précédent accord collectif de travail (CBA), dénoncé le 1er juillet, les joueurs touchaient 57% de ces revenus.

Les propriétaires veulent mettre le curseur à 50-50, mais les joueurs ne veulent pas descendre sous les 52%. Une différence qui équivaut à une somme d'environ 100 millions de dollars par an.

C'est la deuxième fois dans l'histoire de la NBA qu'un conflit du travail empêche la tenue d'une saison pleine. En 1998-1999, la saison régulière avait été réduite à 50 matches par équipe et n'avait commencé qu'en février 1999, après 204 jours de lock-out. Vendredi marquait le 120e jour du présent conflit.