Le président du syndicat des joueurs Derek Fisher (Lakers de Los Angeles) estime que la NBA ne prendra pas le risque d'annuler une saison entière en raison du lock-out.

«Mon instinct me dit qu'il n'y a aucune chance que le commissaire Stern et la NBA prennent le risque d'endommager leur affaire en nous faisant manquer une saison entière», a indiqué Fisher vendredi à la sortie d'une réunion au cours de laquelle il a expliqué à trentaine de joueurs la position de leur syndicat.

Fisher répondait à des déclarations alarmistes de David Stern qui avait indiqué jeudi: «Il est temps de trouver un accord.

Si nous n'en trouvons pas un mardi, mon instinct -je ne parle pas de mon pouvoir officiel d'annuler des matches- me dit nous ne jouerons toujours pas à Noël».

Une réunion de médiation est en effet prévue mardi à New York entre la NBA et le syndicat des joueurs sous la houlette d'un médiateur fédéral. Les propriétaires tiendront ensuite un conseil d'administration mercredi et jeudi.

«Cette date limite (Noël, ndlr) est arbitrairement lancée dans la discussion publique par le Commissaire Stern pour faire plier les joueurs, a poursuivi Derek Fisher. Nous en voyons pas les choses de cette façon».

La NBA a annulé les 100 premiers matchs de sa saison 2011-2012, qui devait débuter le 1er novembre, faute d'avoir pu conclure un nouvel accord de travail (CBA), avec les joueurs, toujours mis en lock-out par les propriétaires.

Les deux camps se déchirent sur la répartition des quelque 4 milliards de dollars de revenus de la NBA et les modalités du système qui encadre la masse salariale des franchises: les propriétaires prônent une réduction des coûts car ils ont perdu de l'argent dans le cadre du précédent CBA alors que les joueurs tentent de limiter les conséquences sur leurs salaires.

Le dernier conflit du travail en NBA remonte à 1998-1999, quand la saison n'avait commencé que début février après la perte de 434 matches sur 1230.