LeBron James, la star de Miami, va tenter de décrocher sa première bague de champion NBA, à partir de mardi contre Dallas, pour effacer son expérience douloureuse en finale 2007 et justifier son choix si décrié d'avoir exporté ses «talents» vers «South Beach».

En 2007, les Cavaliers de Cleveland du jeune James, alors âgé de 22 ans, avaient été balayés 4 victoires à 0 par les San Antonio Spurs de Tony Parker, élu meilleur joueur (MVP) des finales. Une déception toujours vive.

«J'y pense tout le temps, raconte le N.6 des Heat. Cela m'arrive même parfois de revoir les matches et de me rendre compte que je n'étais pas un si bon joueur que ça (22 points de moyenne en finale contre 27 en saison régulière). J'essaie de me nourrir de ces moments-là pour me motiver.»

Contre Dallas, il jouera pour la deuxième fois de sa carrière en finale NBA. Et cette fois, il ne sera plus seul sur le terrain.

Lassé des échecs répétés de Cleveland en séries et de porter les Cavs à bout de bras, James a rejoint Dwyane Wade à Miami en juillet, attirant aussi Chris Bosh, pour former le trio de joueurs le plus impressionnant de NBA.

De l'annonce de son départ en direct à la télé dans une émission modestement baptisée «The Decision», à la présentation du «Big Three» au public de Miami dans un show chorégraphié que beaucoup ont pris comme une provocation, la mise en place de ce «Big Three» a fait couler beaucoup d'encre.

Depuis, James a été traité d'arrogant dans les médias, vilipendé par le public de Cleveland qui l'adulait, critiqué pour sa propension à ne pas savoir tuer les matches -critiques qu'il a fait taire avec des fins de matches époustouflantes en séries- et sifflé dans toutes les salles de NBA en tant que porte-drapeau de l'équipe la plus détestée de la Ligue.

Il a dans l'ensemble fait le dos rond, baissé la tête, en attendant des jours meilleurs. Qui sont venus dès sa première saison avec les Heat.

«Douleur»

«Je comprends les réactions négatives après mon arrivée à Miami, dit-il aujourd'hui, mais il faut comprendre que j'ai fait ce qu'il y avait de mieux pour moi. Je voulais jouer avec des gars qui refuseraient la défaite.»

James, Wade et Bosh, les trois principaux joueurs libres de l'intersaison, ont chacun laissé sur la table plusieurs millions de dollars avec une seule idée en tête: gagner moins pour gagner plus. Moins d'argent, plus de matchs.

«La seule raison pour laquelle C-Bosh, D-Wade et moi nous sommes unis, c'est pour devenir champion», soulignait-il à l'époque. Son discours n'a pas varié.

Et après une saison éprouvante, faites de hauts (12 victoires d'affilée en décembre) et de bas (crise en mars après 5 défaites de rang, blessures de Mike Miller et Udonis Haslem), le pari de Miami tient toujours.

«On sait parfaitement combien LeBron désir cette bague, explique Chris Bosh, qui n'avait jamais dépassé le 1er tour des séries avant de quitter Toronto pour Miami. Il a déjà perdu en finale, il a ressenti cette douleur et la traîne partout où il va. Cela va l'aider (en finale) et ça va aider l'équipe.»