Avec les matchs Serbie-Croatie et Espagne-Grèce, les huitièmes de finale du Mondial de basketball masculin proposent d'entrée de jeu deux affiches splendides samedi à Istanbul où se déroule toute la phase finale.

À raison de deux matchs par jour, les huitièmes vont occuper quatre soirs de suite qui promettent chacun leur étincelle avec la Turquie à domicile dimanche, les États-Unis lundi et un alléchant Argentine-Brésil mardi.

Comme les équipes qui ont le plus impressionné lors du premier tour -Turquie, Serbie, Lituanie, États-Unis- s'évitent soigneusement, on devrait toutes les retrouver en quarts, même si la méfiance doit rester de mise.

«Je ne pense pas qu'en sports les records du monde soient battus souvent en qualifications. C'est après que ça se joue», souligne l'entraîneur de l'équipe américaine, Mike Krzyzewski, qui sent la cible dans son dos, lui qui a l'impression «d'être au Tour de France et de devoir gagner chaque étape».

Il est peu probable toutefois que l'Angola ait suffisamment de flèches à son arc pour tendre un piège aux Américains lundi.

D'autres trouvent le tournoi «cruel», à l'image de l'entraîneur du Brésil, Ruben Magnano, obligé, malgré une belle première phase, d'affronter l'Argentine de Luis Scola (29 points de moyenne) dès les huitièmes.

Ses homologues de l'Espagne et de la Grèce, qui vont se retrouver samedi, doivent certainement se dire la même chose. En même temps, c'est d'abord de leur faute si le remake de la dernière finale mondiale en 2006 arrive si tôt.

Revanche

L'Espagne peut s'en vouloir d'avoir laissé échapper deux rencontres qu'elle avait en main face à la France et la Lituanie. La Grèce peut, elle, regretter son choix de terminer troisième de son groupe en sacrifiant son match face à la Russie en pensant que la France allait battre ensuite la Nouvelle-Zélande.

Les Grecs voulaient d'abord éviter les États-Unis en quarts de finale et, si possible, aussi l'Espagne. Seul leur premier voeu a été exaucé et les voilà donc devant l'occasion de prendre leur revanche sur les Espagnols qui les avait battus en finale du Mondial-2006 et encore en demi-finale de l'Euro-2009.

Cette fois, il est difficile de deviner l'issue d'un duel où l'absence de Pau Gasol pourrait peser même si l'Espagne a vu monter en régime ses autres intérieurs au fil des rencontres.

L'autre match samedi entre la Serbie et la Croatie s'annonce plus déséquilibré. Vice-champions d'Europe, les Serbes ont récupéré toutes leurs forces vives depuis le retour de suspension de Krstic et Teodosic et présentent un ensemble indéniablement supérieur à celui des Croates sévèrement battus à deux reprises face aux États-Unis (78-106) et au Brésil (74-92).

«On doit être plus dur en défense et jouer un meilleur basket si on veut espérer faire quelque chose contre la Serbie, souligne le sélectionneur Josip Vrankovic qui s'attend à un duel physique entre les deux rivaux des Balkans.