Même lorsque Lamar Odom était un enfant avec une imagination sans bornes, il pense qu'il aurait trouvé la conclusion de la saison de la NBA un peu trop exagérée.

Lorsque les Lakers de Los Angeles affronteront les Celtics de Boston dans le septième match de la finale jeudi, Odom réalisera le rêve de tout joueur de basketball qui a l'audace de chérir un rêve aussi grand.

«C'est historique, particulièrement quand il s'agit de ces équipes, ce qu'elles représentent, la fierté, a dit l'attaquant des Lakers mercredi. C'est ce que tu imagines quand tu es petit et que tu joues dans ta cour.»

Un autre mémorable chapitre de la meilleure rivalité de la NBA prendra fin avec un couronnement au Staples Center, où les champions en titre, les Lakers, tenteront d'acquérir leur 16e bannière, et empêcher du même coup les Celtics d'obtenir un 18e titre, ce qui serait du jamais vu. C'est la deuxième fois en trois ans que la finale oppose ces deux équipes.

Pour la cinquième fois au cours de leurs 12 duels en finale, Boston et Los Angeles auront besoin d'un septième match pour décider de l'issue de la série. Chaque fois que la finale a été poussée à la limite, les Celtics l'ont emporté - mais cette fois, lorsque les joueurs se présenteront sur le terrain, ils feront tout en leur possible pour ne pas penser à l'histoire et à toute la pression qui reposera sur leurs épaules.

C'est bien pour les enfants et les historiens d'apprécier ce scénario, mais Kobe Bryant sait que ce n'est pas une bonne idée pour les joueurs de se laisser prendre dans tout cela.

«Ça n'a rien à voir avec moi, a dit Bryant, le meneur en séries avec une moyenne de 29,5 points par match. Il y a quelques années, ou quand j'étais petit, si vous m'aviez parlé d'être dans une telle situation, j'aurais été très excité.

Mais comme je suis dedans en ce moment, je dois jouer. Je dois me concentrer sur ça. Je ne peux pas me concentrer sur tout le battage publicitaire qu'il y a autour.»

Même si les Celtics ont l'histoire de leur côté, plusieurs facteurs jouent contre eux après leur gênante défaite de 89-67 dans le match no 6 mardi. Ils devront d'ailleurs se débrouiller sans leur partant au centre, Kendrick Perkins, qui a subi de multiples entorses aux ligaments de son genou droit au premier quart.

Aucune équipe visiteuse n'a remporté un septième match de la finale de la NBA depuis que les Bullets de Washington ont réussi l'exploit en 1978.

«J'aime la pression, a admis Paul Pierce, qui mène chez les Celtics avec 18 points par match. J'aime le fait que je joue contre les Lakers de Los Angeles dans un match no 7 sur la route. J'aime le fait que si je ne remporte pas plusieurs championnats, que mon nom ne se retrouvera pas aux côtés des autres joueurs de l'histoire des Celtics qui y sont parvenus. Tout cela me motive. C'est ça le défi pour moi, chaque fois que j'enfile l'uniforme des Celtics.»