L'élimination des Cavaliers de Cleveland, jeudi par les Celtics de Boston, a sonné la fin de saison de la superstar LeBron James et officieusement lancé la grande saga de l'été en NBA: sous quel maillot jouera-t-il cet automne?

Ce n'est que le 1er juillet que James pourra officiellement se libérer de son contrat avec les Cavs et signer avec une autre franchise, une perspective qui terrorise les fans de Cleveland, ville martyre du sport américain qui n'a plus fêté un titre de champion dans les sports majeurs depuis 1964.

Mais la question du départ de James, qui agite le petit monde de la NBA depuis certes plus d'un an, a pris des proportions quasi irrationnelles à la seconde même où Boston le buzzer a sonné jeudi le triomphe de Boston, victorieux 4 à 2 en demi-finale de Conférence Est. Le déchaînement a été immédiat dans les médias américains: «James va-t-il partir? Où? Combien?».

À New York, Chicago, Miami?

New York a des millions à dépenser, constitue la scène la plus grandiose pour un sportif américain, et son Madison Square Garden est un temple mythique du basketball. Les fans de Boston ont d'ailleurs tenté de déstabiliser James jeudi en scandant des New York Knicks à chacun de ses lancers francs.

Les Nets du New Jersey, qui dont déménagé à Brooklyn, ont aussi beaucoup d'argent en réserve, plus un actionnaire du nom de Jay-Z, le chanteur de rap, proche de LeBron James.

Chicago a également de sacrés arguments, mais sportifs ceux-là: une franchise en devenir, avec des jeunes talents comme Derrick Rose et Joakim Noah, que l'arrivée de James transformerait d'emblée en prétendant au titre. James en héritier de Jordan chez les Bulls?

Et il y a Miami. Dwyane Wade, lui aussi agent libre cet été, pourrait rempiler, et lui et James répètent souvent qu'ils joueraient bien ensemble...

Mais pourquoi pas Cleveland? Le joueur est originaire de l'Ohio et les Cavs ont des réserves pour lui faire une offre mirifique. Les échecs répétés ont peut-être toutefois fini par lasser la star: défaite en finale NBA en 2007, au 2e tour en 2008, en finale de Conférence en 2009 et encore au 2e tour en 2010.

Après l'élimination, James a peu parlé de son avenir, fidèle à sa ligne de conduite depuis un an.

«Seule la victoire m'intéresse et je pense que les Cavs font tout pour atteindre ce but mais en même temps, j'ai plusieurs options devant moi. Moi et mon équipe nous avons un plan de jeu, nous allons le mettre en place et on verra ce qui se passe», a-t-il dit.

Quoi qu'il arrive, affirment les médias américains, le transfert de James changera la donne en NBA. S'il a lieu, il bloquera ou débloquera, selon le moment où il intervient, un été de folie avec des joueurs majeurs de l'envergure de Wade, Chris Bosh, Joe Johnson ou Amare Stoudemire sur le marché, attendant de connaître leur avenir.

Si le James part, l'ambiance sera plus que morose à Cleveland, une ville industrielle du nord-est des États-Unis largement touchée par la crise économique et qui verrait s'envoler un de ses rares motifs de fierté.