La NBA à Las Vegas? L'idée n'est pas nouvelle, mais elle fait désormais son chemin.

La ville du jeu, qui a accueilli le match des étoiles en 2007 alors qu'elle ne dispose pas de concession, s'est très clairement positionnée. Sur un plan économique, les énormes revenus générés par les jeux d'argent représente une forme de stabilité et l'Etat du Nevada pousse aussi en faveur de «Sin City».

Par ailleurs, Las Vegas, riche d'une grosse culture universitaire (la fameuse équipe des Rebels de l'UNLV champions en 1983), est une véritable ville de basket comme l'a implicitement reconnu David Stern, le commissionnaire de la NBA, en évoquant «un potentiel très intéressant».

Seulement voilà... Il n'y a pas, à Vegas, d'amphithéâtre susceptible d'atteindre le niveau d'exigence fixé par la NBA même si le maire Oscar Goodman prétend avoir déniché un groupe d'investisseurs locaux prêts à mettre la main à la poche.

De plus, l'arrivée d'une nouvelle franchise nécessiterait de faire un peu de ménage dans le peloton de 30 équipes déjà jugé trop important par plusieurs acteurs de la ligue. Mais on doit aussi à la vérité d'écrire que, s'il veut un jour éclaircir les rangs, le personnel dirigeant n'aura, d'une certaine façon, que... l'embarras du choix.

Plusieurs équipes boitent en effet bien bas, à l'image de Sacramento dont l'Arco Arena se vide à vue d'oeil, ou encore le fief historique d'Indiana qui cumulerait un déficit historique de 200 millions $ US. Toujours à l'Est, les Bobcats de Charlotte ne parviennent pas à décoller et sont d'ailleurs à vendre.

Le club du Français Boris Diaw est, outre Las Vegas, susceptible d'intéresser plusieurs villes, à commencer par Kansas City (Missouri) dont le dossier a été jugé très solide. A l'autre bout du pays, la ville californienne d'Anaheim est prête à recueillir la dépouille des Kings de Sacramento. Qui décrochera le gros lot? A Las Vegas, on aime les paris...

Concernant l'Europe, si l'on s'en tient aux plus récents propos de David Stern, l'implantation de conccessions de la NBA sur le Vieux continent reste hypothétique. Des projets existent toujours à Paris, Londres, Madrid ou Berlin mais, selon le grande patron de la ligue, ces villes auront beaucoup de mal à se soumettre à l'exigeant cahier des charges imposé aux Etats-Unis. Par ailleurs, sur un plan strictement commercial, Tokyo et le continent asiatique semblent plus attractifs que l'Europe. D'où la position, assez énigmatique, adoptée par David Stern: «Ce vaste chantier reviendra à mon successeur... dans une décennie, ou plus!»