Les Boston Celtics et leur trio de stars Kevin Garnett, Paul Pierce et Ray Allen se lancent à partir de mardi à la conquête d'un doublé que seuls les Lakers, de nouveau leurs principaux rivaux pour le titre NBA, ont réussi dans les dix dernières années.

Ayant conservé l'intégralité de son cinq majeur, la légendaire franchise du Massachusetts, la plus titrée de l'histoire avec 17 couronnes, est armée pour y parvenir, à condition que ses vedettes aient toujours aussi faim.Déjà comblés sur le plan individuel, les trois trentenaires ont atteint le grand objectif collectif qui fait de leur carrière une totale réussite. Une consécration qui pourrait être à double tranchant. Soit elle aura érodé leur motivation, soit elle leur aura ôté la pression qui pesait sur leurs épaules l'année dernière, alors que leur association n'avait pas encore fait ses preuves.

La principale menace pour l'équipe au maillot vert devrait encore venir de Los Angeles. Contrairement aux Celtics, qui ont perdu leur sixième homme James Posey, parti à La Nouvelle-Orléans, les Lakers seront plus forts sur le papier que l'année dernière, grâce au retour du jeune et très prometteur pivot Andrew Bynum (22 ans), dont la saison 2007-2008 s'était arrêtée en janvier à cause d'une blessure au genou.

Son association à l'intérieur avec l'Espagnol Paul Gasol a de quoi effrayer n'importe quelle équipe.

Bien entendu le principal atout des Californiens reste la présence de Kobe Bryant, le MPV de l'année dernière (28,3 points de moyenne) et peut-être le meilleur basketteur de la planète.

Les Lakers, dont le dernier titre remonte à 2002, auront une grosse envie de revanche après leur finale décevante, conclue par une déroute dans la salle de Boston (-39) lors du sixième match.

Du beau monde à l'ouest

Reste à savoir si leurs deux stars, qui étaient opposées fin août en finale des jeux Olympiques, n'auront pas trop tiré sur la corde. Bryant a repoussé d'un an une inévitable opération à un petit doigt et a déjà subi sa première blessure, sans gravité, au genou pendant la présaison.

Les plus sérieux rivaux des «Angelinos» dans la conférence ouest devraient être soit les San Antonio Spurs soit les New Orleans Hornets.

Les Texans s'appuient sur une formidable expérience collective avec eux aussi un trio magique composé de Tony Parker, Tim Duncan et Manu Ginobili, titré lors des trois dernières années impaires (2003, 2005, 2007).

Mais la franchise ne s'est pas renforcée à l'intersaison alors qu'elle compte dans ses rangs un grand nombre de trentenaires menacés par l'usure. Elle sera diminuée dans un premier temps par l'absence de Ginobili, dont le retour après une opération à la cheville n'est prévu qu'en décembre.

L'année dernière, San Antonio avait eu recours au septième match en play-offs pour sortir La Nouvelle-Orléans, le club qui monte dans la NBA.

Avec l'expérience engrangée et l'apport de James Posey, piqué aux Celtics, les Hornets pourraient franchir une nouvelle étape dans le sillage du meilleur meneur de la ligue, Chris Paul, le premier joueur depuis quinze ans à avoir dépassé les 20 points et 10 passes de moyenne l'année dernière.

Derrière ce quatuor de favoris, figurent au premier rang des autres équipes capables de se mêler à la lutte pour le titre les Detroit Pistons, présents depuis six ans sans discontinuer en finale de la conférence est grâce à un noyau d'ex-All Star (Chauncey Billups, Richard Hamilton, Rasheed Wallace), champions NBA en 2004.

On peut citer également les Houston Rockets, où Ron Artest a rejoint le duo de stars Yao Ming et Tracy McGrady, les Cavaliers, avec un LeBron James de plus en plus impatient, voire les Jazz de Carlos Boozer, Deron Williams et Andreï Kirilenko.