Les athlètes engagés sur l'étape de Coupe du monde de luge de Paramonovo (Russie) observeront une minute de silence samedi, un an jour pour jour après la mort du Géorgien Nodar Kumaritashvili peu avant le début des JO-2010, a indiqué vendredi la Fédération internationale (FIL).

«Ce 12 février 2010 est à jamais le jour le plus sombre de l'histoire de la luge de compétition», a déclaré à l'agence allemande SID Josef Fendt, le président de la FIL.

Kumaritashvili avait trouvé la mort lors d'un entraînement quelques heures avant la cérémonie d'ouerture des jeux Olympiques de Vancouver.

Le lugeur de 21 ans avait perdu le contrôle de son engin dans le 16e et dernier virage et percuté à près de 140 km/h un pylône métallique supportant la toiture.

Les différentes enquêtes ont conclu qu'il s'agissait d'un accident, ce qui n'a pas empêché la FIL de décréter que la vitesse maximale ne pourrait plus dépasser 135 km/h sur les nouvelles pistes.

Au Canada, la chaîne de télévision CBC et le quotidien The Globe and Mail viennent de révéler que le président du comité organisateur des JO craignait en mars 2009 qu'un athlète «ne se blesse grièvement ou pis encore» sur la piste de luge.

«Toutes les informations disponibles ont été mises à disposition, les enquêtes sont terminées et je trouve le moment choisi macabre», s'est défendu le président de la FIL.

Deux accidents sérieux viennent de rappeler les dangers de la discipline: la Française Morgane Bonnefoy a été victime d'une lourde chute lors des Championnats du monde de Cesana (Italie) et s'est brisé un fémur, puis le Canadien Brendan Hauptman a été relevé jeudi avec une commotion cérébrale lors des entraînements sur la nouvelle piste de Paramonovo.

«On ne pourra malheureusement jamais exclure les accidents de la luge», a conclu M. Fendt.