La France a été sacrée championne du monde de handball pour la quatrième fois de son histoire en battant le Danemark 37 à 35 après prolongation en finale du Mondial-2011, dimanche à Malmö.

Secoués comme jamais depuis le début du tournoi, les Bleus ont réussi à surmonter l'égalisation du Danemark à 31-31 à quatre secondes de la fin du temps réglementaire pour faire parler leur expérience en prolongation.

La France avait déjà remporté dans les mêmes conditions la finale du Championnat du monde 2001 à Paris face à la Suède.

C'est Nikola Karabatic, élu meilleur joueur du tournoi avant la finale, qui a été l'acteur majeur du succès français avec 10 buts, mais c'est le capitaine Jérôme Fernandez qui s'est montré décisif avec deux buts capitaux sur la fin.

Le scénario complètement fou de ce match fantastique ne fait que rajouter au bonheur des joueurs de Claude Onesta qui assoient un peu plus leur place de plus en plus marquée dans la légende du sport.

Car ce quatrième titre mondial, après ceux de 1995, 2001 et 2009, leur permet de rejoindre la Suède et la Roumanie au palmarès. C'est aussi le quatrième grand titre d'affilée pour les Bleus après leurs victoires aux JO de Pékin en 2008, au Mondial-2009 et à l'Euro-2010, un quadruplé jamais réalisé.

Au total, la France compte désormais sept titres majeurs. Avoir réussi à les amasser en seulement seize ans témoigne de l'ascension fulgurante d'une équipe qui, il y a trente ans encore, n'évoluait qu'en troisième division mondiale.

Qualifiés pour les JO

Autre fait remarquable, la France a perdu une seule de ses huit grandes finales, la première au Mondial-1993, avant de remporter les sept suivantes.

Ce nouveau titre offre aussi aux Bleus la qualification directe pour les jeux Olympiques de Londres en 2012 et le prochain Mondial qui aura lieu l'année suivante en Espagne, un luxe appréciable pour des joueurs très sollicités.

En Suède, les joueurs de Claude Onesta, ont réalisé un parcours sans faute, remportant neuf matches sur dix, concédant seulement un match nul au premier tour à l'Espagne, qui a pris la médaille de bronze dimanche.

Ils ont survolé la deuxième phase, battant la Hongrie, la Norvège et l'Islande pour atteindre leur huitième carré final de suite dans un grand tournoi. Ils y ont dominé deux autres équipes scandinaves avec la Suède, battue 29-26 en demi-finales vendredi, et le Danemark dimanche.

Le doute était pourtant permis en début de tournoi avec les absences de deux acteurs majeurs des précédentes campagnes, Daniel Narcisse et Guillaume Gille.

Mais les absences ont été compensées par deux jeunes qui ont réussi un Mondial étonnant, William Accambray et surtout Xavier Barachet, auteur d'un nouveau gros match en finale.

En finale, les Bleus ont été poussés dans leurs retranchements par une généreuse équipe danoise, menée par sa star Mikkel Hansen, d'une efficacité diabolique (10 buts) et qui a réussi une deuxième période de toute beauté.

Mené 15-12 à la pause, le Danemark est revenu à hauteur des Bleus à un quart d'heure de la fin. Et, alors que la France avait repris un but d'avance, les Scandinaves ont égalisé par Bo Spellenberg à quatre secondes du terme dans une ambiance de folie, rythmée par les supporteurs danois et suédois.

Un premier titre mondial semblait alors à portée de main pour le Danemark, battu en 1967 en finale. Mais les Bleus ont alors montré ce qui faisait leur force: sang-froid, expérience et physique leur ont permis de maîtriser la prolongation dans laquelle ils ont été menés pour la première fois du match (32-33) avant de terminer sur un 5-2 plein de panache.

Et assurer ainsi un quatrième sacre qui est aussi le troisième titre mondial personnel pour Didier Dinart, Jérôme Fernandez et Thierry Omeyer, déjà là en 2001 en 2009 et qui ont d'ores et déjà promis de continuer au moins jusqu'aux jeux Olympiques de Londres.