Catherine Roberge a été la meilleure judoka canadienne à la Coupe du monde de Sofia, dimanche, terminant cinquième chez les moins de 78 kg.

L'Ontarienne Kelita Zupancic a été la seule autre combattante canadienne à obtenir un classement, prenant la septième place chez les moins de 70 kg. Roberge a commencé sa journée de travail avec un Ippon aux dépens de l'Allemande Luise Malzahn. En finale du groupe B, contre la Russe Natalia Kazantseva, l'athlète de Beauport a dû s'avouer vaincue par Ippon à deux minutes et 35 secondes.

«C'est dommage parce que c'est un combat où c'est moi qui attaquait, a expliqué Roberge. Je me suis fait prendre à mon propre jeu, j'ai tenté une projection qu'elle a évitée et je me suis retrouvée dans une position vulnérable.»

Roberge a poursuivi sa route via le repêchage contre Victoria Turks, d'Ukraine. La Québécoise a réussi à passer un Ippon à son adversaire à 3 min 27s. Dans un combat pour le bronze face à la Néerlandaise Marhinde Verkerk, elle a écopé de deux pénalités pour s'incliner par deux Yukos. La Beauportoise a perdu ses deux combats contre les médaillées de bronze de la compétition.

«Même si je ne suis pas au sommet de ma forme, j'aurais dû être en mesure de monter sur le podium, a souligné Roberge. Je n'arrivais pas à l'agripper et quand je réussissais, elle enlevait ma main. Je suis tombée dans son piège et avec l'expérience que j'aie, je n'aurais pas dû.»

Egalement dans cette catégorie des moins de 78 kg, Marylise Lévesque, de La Pocatière, a plié l'échine dès son premier duel devant la Japonaise Tonomi Okamura, qui allait terminer cinquième. La médaille d'or est allée à la Japonaise Hitomi Ikeda.

La judoka Kelita Zupancic a également signé deux victoires dans ce tournoi. Elle a tout d'abord disposé de la Turque Seyda Bayram par Ippon avant de refaire le coup à l'Allemande Anne-Kathrin Lisewski. Elle allait ensuite baisser pavillon par Waza-Ari devant la Belge Catherine Jacques, éventuelle médaillée d'argent.

Zupancic s'est ensuite inclinée devant la Slovène Rasa Sraka à son premier combat du repêchage. Sraka a par la suite mérité le bronze.

Les entraîneurs dans les gradins

Dorénavant, les entraîneurs n'auront plus le droit de s'asseoir sur le bord des tapis comme c'était le cas autrefois: c'est dans les gradins qu'ils se retrouveront, un changement qui pourrait avoir des répercussions quand il y aura de grosses foules.

«Il y a des athlètes qui sont très dépendants de leur entraîneur, comme je l'ai déjà été, a indiqué Roberge. Ici, ça n'a pas trop paru, mais j'ai hâte de voir à Paris avec 15 000 personnes dans l'aréna, c'est dans ce genre de compétition qu'on va s'en rendre compte.»

Joliane Melançon, chez les moins de 57 kg, a perdu et gagné un combat, tout comme Bianca Ockedahl chez les moins de 48 kg. Melançon a d'abord écarté de sa route la Géorgienne Luize Pevadze en 3 min 53 secondes, mais à son deuxième combat, elle s'est heurtée à la Hongroise Hedvig Karakas (4 min 48). Laurie Wiltshire, également de la délégation canadienne, a subi une défaite à son seul combat, contre la Britannique Sophie Johnstone.

Marie-Hélène Chisholm, qui était sur place à titre d'entraîneuse, a  souligné que le niveau de compétition était très fort.

«C'est le nouveau circuit qui recommence. Beaucoup de choses ont changé, a t-elle dit. Les sélections olympiques recommencent trois ans avant les prochains Jeux, et non plus seulement deux comme c'était le cas auparavant. On peut déjà récolter des points en vue des sélections et les tournois sont plus forts que d'habitude dans une année post-olympique.»

Les hommes à Tbilisi

Samedi, à Tbilisi en Georgie, Jean-Philippe Gagnon de Baie-Comeau (moins de 73 kg) s'est incliné par Yuko à son premier combat devant le Géorgien Zaza Kedelashvili, qui a terminé au deuxième rang de cette étape de la Coupe du monde.

Dimanche, chez les moins de 81 kg, Antoine Valois-Fortier de Québec a lui aussi perdu à son premier duel, contre le Géorgien Levan Tsiklauri par Ippon. Ce dernier a mérité l'argent par la suite.