La bruine et le ciel grisâtre de la « Windy City » (la ville des vents) n'ont en rien perturbé Mo Farah: le Britannique s'est offert dimanche son premier marathon à Chicago, établissant au passage un nouveau record d'Europe de la distance en 2 h 05 min 11 s.

Roi incontesté du demi-fond avec quatre titres olympiques (2012 et 2016) et six titres de champion du monde (2011, 2013, 2015, 2017) sur 5000 m et 10 000 m, Farah a placé en fin de parcours une accélération à laquelle aucun de ses concurrents n'a pu répondre.

Progressivement passé de la piste à la route ces dernières années, le Britannique de 35 ans participait seulement à son troisième marathon.

Il a devancé l'Éthiopien Mosinet Geremew (2 h 05 min 24 s) et le Japonais Suguru Osako (2 h 05 min 50 s).

« Les conditions n'étaient pas exceptionnelles et on pensait tous aux conditions plutôt qu'au chrono, mais, vers la fin, on a accéléré », a réagi « Sir » Farah, qui a amélioré de 37 secondes le record européen, détenu depuis décembre par le Norvégien Sondre Nordstad Moen.

« Je me sentais bien vers la fin de la course. Au début, j'étais un peu endormi, mais au bout du compte, je suis très heureux de ma course », a ajouté Farah, qui a profité de la réintroduction des « lièvres », après trois éditions sans (2015-2017), pour établir son temps de référence.

L'Américain Galen Rupp, tenant du titre à Chicago et médaillé de bronze aux JO de Rio, a terminé 5e en 2 h 06 min 21 s

Le champion du monde kényan Geoffrey Kirui, vainqueur à Boston en 2017, a lui fini 6e en 2 h 06 min 45 s

Chez les femmes, la Kényane Brigid Kosgei, 2e l'an dernier, s'est imposé en solitaire en 2 h 18 min 35 s, loin devant les Éthiopiennes Roza Dereje (2 h 21 min 18 s) et Shure Demise (2 h 22 min 15 s).

« Je suis contente parce que j'étais deuxième l'an dernier », s'est félicité Kosgei, 24 ans.

« Aujourd'hui, j'avais une légère blessure, mais j'ai amélioré mon chrono. J'étais blessée, mais j'ai réussi à lutter contre la douleur. »