Le Kenya ouvrira son premier laboratoire de dépistage approuvé par l'Agence mondiale antidopage.

L'Unité d'intégrité de l'athlétisme (UIA), qui supervise les cas de dopage en athlétisme sur la scène internationale, a indiqué lundi que le laboratoire, qui sera établi à Nairobi, ne sera en fonction qu'à partir du mois prochain.

Il pourra effectuer des analyses sanguines ainsi que d'autres tests de dépistage, dans un pays qui a été secoué par de nombreux scandales en lien avec son laxisme en matière de lutte au dopage sportif.

Auparavant, les échantillons sanguins des coureurs de fond kenyans devaient être acheminés en Afrique du Sud ou en Europe afin d'être analysés dans les 36 heures suivantes, un défi de taille qui a ouvert la porte à de nombreux dérapages - tels que révélés par l'Associated Press en 2016.

Les tests sanguins sont particulièrement significatifs dans les épreuves d'endurance, où les Kenyans sont dominants depuis des décennies. La réputation du pays a sévèrement été entachée par une hausse marquée du nombre d'athlètes épinglés ainsi que par des révélations sur la corruption au sein de son système antidopage.

L'UIA a mentionné qu'elle avait prélevé plus de 3500 échantillons sanguins qui ont été analysés en 2017. Elle s'attend à ce que le laboratoire de Nairobi puisse gérer entre 800 et 1000 échantillons par année provenant des pays de l'Afrique orientale, dont l'Éthiopie, l'Ouganda, la Tanzanie et l'Érythrée.