Justin Gatlin, champion olympique du 100 mètres en 2004, suspendu pour dopage de 2006 à 2010 et qui domine de nouveau le sprint mondial depuis deux ans, a été testé à 59 reprises par l'Agence américaine antidopage (USADA) depuis son retour, selon les chiffres dévoilés par l'instance mercredi.

L'Américain de 33 ans a établi cette année de nouveaux records personnels sur 100 m (9,74) et 200 m (19,57), plus rapides donc qu'à l'époque où il se dopait.

Selon les chiffres de l'USADA, les contrôles pratiqués se décomposent comme suit: 8 fois en 2011, 13 en 2012, 14 en 2013, 15 en 2014 et, pour le moment, 9 en 2015.

La nature précise des contrôles (urinaires, sanguins...) n'est pas précisée, pas plus que leurs résultats, mais aucun n'a donné lieu à l'ouverture d'une procédure.

Les contrôles répertoriés ont été effectués hors et en compétitions.

Après sa suspension pour prise de testostérone de 2006 à 2010 - il avait dans un premier temps été condamné à huit ans mais la peine a été revue à la baisse en raison de sa collaboration avec l'USADA - Gatlin est revenu officiellement à la compétition le 3 août 2010, lors de la réunion d'athlétisme de Rakvere en Estonie.

Il n'a subi aucun contrôle de la part de l'USADA l'année de son retour, en 2010, selon les données fournies.

Gatlin avait déjà connu une autre suspension au tout débu de sa carrière, de 2001 à 2002. De deux ans initialement, elle avait été reduite à un an car le produit détecté (de type amphétamine) était lié à une hyperactivité diagnostiquée dans son enfance et liée au traitement qu'il suivait.

L'USADA n'est évidemment pas la seule instance à avoir contrôlé Gatlin ces dernières années.

Les contrôles antidopage peuvent également être diligentés par l'Agence mondiale antidopage (AMA), par d'autres instances nationales antidopage dans le cadre d'évènements internationaux, ou encore par la Fédération internationale d'athlétisme ou d'autres instances internationales.

Avant les Jeux olympiques de Londres en 2012 - où Gatlin avait décroché le bronze sur 100 m - l'ensemble des athlètes avaient ainsi subi des tests sanguins pré-compétition.