La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a demandé que la suspension pour dopage de la Kényane Rita Jeptoo, l'une des meilleures marathoniennes du monde, soit augmentée de deux à quatre ans, a annoncé le Tribunal arbitral du sport (TAS).

L'IAAF, qui a fait appel de la sanction initiale devant le TAS, estime qu'il existe des «circonstances aggravantes qui justifient d'étendre la période de suspension», a indiqué le TAS dans un communiqué, sans donner plus de détails.

Selon le TAS, Rita Jeptoo a elle aussi fait appel et demande l'annulation de sa suspension. Elle réclame en outre que sa sanction soit suspendue pendant le temps que durera l'instruction du dossier par le TAS, afin de pouvoir s'entraîner et participer aux compétitions de l'IAAF.

«Les deux procédures d'appel sont actuellement en cours», a conclu le TAS.

Jeptoo a été suspendue à la fin janvier par la Fédération kényane pour dopage à l'EPO. L'athlète de 34 ans, trois fois victorieuse du marathon de Boston (2006, 2013 et 2014) et deux fois de celui de Chicago (2013, 2014), avait subi un contrôle positif hors compétition en septembre dernier. Elle sera suspendue jusqu'au 29 octobre 2016.

La suspension de deux ans était la sanction minimale prévue par les instances internationales de l'athlétisme dans les cas de dopage antérieurs au 1er janvier 2015. Cette durée a depuis été portée à quatre ans.

Jeptoo est l'athlète kényane de plus haut niveau à avoir été contrôlée positive et sanctionnée pour dopage.

La Fédération kényane d'athlétisme, dont les coureurs dominent le fond et le demi-fond mondial depuis des décennies, s'est retrouvée dans le collimateur de l'IAAF et de l'Agence mondiale antidopage (AMA) après le contrôle positif de Jeptoo. Elle a promis de prendre des mesures et d'instaurer un programme éducatif.