Le Kenya est aux prises avec un problème de dopage, a affirmé l'un des ministres du gouvernement du pays, mais il a aussi un plan pour le contrer.

Quelques jours seulement après le contrôle positif de la marathonienne Rita Jeptoo, le ministre des sports du Kenya Hassan Wario Arero a révélé que le pays a «une feuille de route très claire» pour résoudre le problème et va ouvrir une nouvelle agence antidopage à la fin de l'année.

«L'essentiel est de reconnaître le problème, qu'il y a un problème (et) qu'il peut devenir un gros problème si vous ne réagissez pas», a déclaré Wario dans une entrevue accordée à l'Associated Press.

Wario a blâmé les agents sportifs «qui ont infiltré nos camps», et a également critiqué le manque de coopération de la fédération d'athlétisme du Kenya.

Jeptoo, gagnante des deux dernières éditions des marathons de Chicago et de Boston, a échoué un contrôle hors-compétition à l'EPO effectué au Kenya le 25 septembre. C'est l'une des athlètes kenyanes les plus connues à avoir échoué un test de dopage.

Dans une entrevue séparée avec l'AP, le président de l'Agence mondiale antidopage Craig Reedie a cité l'exemple de la Jamaïque, qui a renforcé son programme de lutte contre le dopage sous la pression internationale et avec l'aide extérieure en raison des préoccupations selon lesquelles elle ne contrôlait pas suffisamment ses sprinters vedettes.

«Le monde attend du Kenya qu'il en fasse plus, de la même manière qu'on s'attend à ce que la Jamaïque en fasse plus, a déclaré Craig. La Jamaïque a mis de l'ordre dans sa maison et j'espère beaucoup que le Kenya fera de même.»

Reedie et Wario prévoient tenir des discussions en marge du forum de Doha au Qatar.

Le dopage de Jeptoo survient quelques semaines après la publication d'un rapport dévastateur sur le dopage au Kenya.

Wario a déclaré que le rapport «est notre façon de dire que nous n'avons rien à cacher. En tant que pays, nous reconnaissons les problèmes que nous avons.»