Le comité directeur de l'agence antidopage jamaïcaine (Jadco), y compris son directeur, a décidé de démissionner en raison du scandale qui touche le pays quant à l'efficacité de son programme de lutte contre le dopage, a annoncé samedi le gouvernement.

Cette démission, effective au 31 décembre 2013, «était nécessaire à cause de la perception qu'avait le public de l'existence d'un conflit d'intérêts», a déclaré la ministre des Sports Natalie Neita-Headley.

Parmi les 11 membres du comité directeur démissionnaire figure son président Herb Elliot.

Le 12 novembre, un haut-responsable jamaïcain de la lutte antidopage, Paul Wright, a sérieusement mis en doute la sincérité des efforts de son pays dans ce secteur, craignant que les cas avérés cette année n'aient été que «la partie émergée de l'iceberg».

Sept sportifs jamaïcains ont été testés positifs cette année, dont Asafa Powell, l'ancien détenteur du record du monde du 100 m, et Veronica Campbell-Brown, double championne olympique du 200 m (2004 et 2008).

Trois membres de l'Agence mondiale antidopage (AMA) se sont rendus en Jamaïque en octobre pour un examen de son dispositif antidopage. Ils ont travaillé notamment sur la mise en place des contrôles antidopage, le manque de personnel de la Jadco, sa gouvernance, ses programmes de sensibilisation et le statut des athlètes sous le coup d'un contrôle positif.

Leur rapport contient des recommandations clés concernant la gouvernance et les opérations.