Trois membres de l'Agence mondiale antidopage (AMA) sont arrivés lundi en Jamaïque pour un audit du dispositif antidopage du pays, dont l'efficacité est mise en doute par l'instance internationale.

Les trois membres de l'AMA, dont Rob Koehler, directeur de l'Éducation et du programme de développement, se sont rendus au siège de l'Agence antidopage jamaïcaine (Jadco) peu après leur arrivée à Kingston. Ils n'ont fait aucun commentaire à la presse.

Fin août, l'AMA avait demandé des réponses à l'agence antidopage jamaïcaine et aux autorités de l'île à la suite de dysfonctionnements soulevés par l'ancienne directrice de la Jadco, Anne Shirley.

Celle-ci avait notamment raconté dans la presse comment, faute de personnel et de moyens, aucun contrôle hors compétition n'avait été pratiqué dans les trois mois précédant les Jeux olympiques de Londres en 2012.

Mardi dernier, le président de l'AMA John Fahey a rappelé dans le quotidien britannique Daily Telegraph que la Jamaïque risquait d'être déclarée en non-conformité avec le Code mondial antidopage, ce qui pouvait entraîner de graves conséquences pour ses athlètes, Usain Bolt compris.

Tous les athlètes jamaïcains y compris ceux, comme Bolt, n'ayant jamais été contrôlés positifs pourraient se voir interdits de compétitions internationales tant que le dossier n'est pas réglé.

La Jadco s'était défendue contre les allégations «visant à jeter le discrédit sur son travail (...) ainsi que sur le succès des athlètes jamaïcains», rappelant qu'elle était elle-même à l'origine du contrôle positif de cinq de ses athlètes, dont l'ancien détenteur du record du monde du 100 mètres Asafa Powell.