La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a fait appel auprès du TAS des réductions de sanctions pour dopage du marcheur espagnol Paquillo Fernandez et de la marathonienne Yesenia Centeno, décidées par la Fédération espagnole, a-t-elle annoncé samedi à l'AFP.

«La Fédération internationale a fait appel devant le Tribunal arbitral du sport des réductions de sanctions décidées par la Fédération espagnole des athlètes espagnols Paquillo Fernandez et Yesenia Centeno», a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'IAAF Yannis Nikolaou.

Condamnés chacun à deux ans de suspension en première instance dans des affaires de dopage, Paquillo Fernandez et Yesenia Centeno avaient ensuite vu leur sanction réduite de moitié par leur fédération (RFEA) au nom de leur supposée collaboration auprès des forces de l'ordre espagnoles pour démanteler des réseaux de dopage.

Paquillo Fernandez, d'abord condamné à deux ans de suspension pour détention de produits dopants, avait ainsi vu sa suspension réduite à un an après avoir témoigné dans le cadre de l'opération Grial, visant à démanteler un supposé réseau de dopage organisé à Valence autour du docteur Walter Viru.

Yesenia Centeno, d'abord condamnée à deux ans pour un contrôle positif à un anabolisant et à un diurétique, avait vu sa sanction ramenée de la même manière à un an après avoir impliqué le médecin qui lui aurait fourni ces produits dopants.

Grâce à ces réductions de sanction, les deux athlètes espagnols sont aujourd'hui à nouveau en activité.

L'IAAF a cependant estimé que leurs témoignages n'avaient débouché sur aucun résultat tangible et a donc décidé de faire appel de ces réductions de sanctions, qu'elle juge abusives, auprès du Tribunal arbitral du Sport.

Enfin, l'IAAF pourrait aussi procéder de même dans le cas du coureur de 3000 mètres steeple José Luis Blanco qui, contrôlé positif à l'EPO durant les Championnats d'Espagne en juillet 2010, avait lui aussi vu sa sanction réduite de moitié.

«Dans son cas, la Fédération internationale n'a cependant pas encore fait appel», a-t-elle précisé.

De son côté, la fédération espagnole d'athlétisme a confirmé avoir été prévenue des deux appels devant le TAS de la fédération internationale, mais a allégué avoir seulement agi en conformité avec la loi antidopage espagnole.

«Le Comité de compétition de la fédération n'a fait qu'appliquer la loi antidopage espagnole. Qu'elle le veuille ou non, la fédération espagnole était dans l'obligation d'accorder les réductions de sanctions prévues dans de pareils cas», a expliqué le porte-parole de la fédération d'athlétisme Gerardo Cebrian.