Londres a été désignée par 16 votes contre 10 aux dépens de Doha pour organiser les Championnats du monde d'athlétisme 2017, par le conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), vendredi à Monaco.

La candidature londonienne était conduite par l'ancien champion Sebastian Coe, également président du Comité d'organisation des Jeux olympiques de 2012 dans la capitale britannique.

Passant l'examen final en seconde position, les intervenants de Londres, dont le maire Boris Johnson, ont insisté sur la notion d'héritage pour l'athlétisme mondial que constituerait la désignation de leur ville, se référant aussi à la tenue des JO cinq ans auparavant.

L'équipe de Doha a, pour sa part, joué sur le registre de la modernité avec la possibilité d'ouvrir une nouvelle frontière pour le premier sport olympique, mettant aussi sur la table des arguments financiers sonnants, dont près de 30 millions $ de partenariat avec l'IAAF et de parrainage de compétitions.

Doha aimantait toute l'attention tant le richissime émirat du Qatar est omniprésent depuis quelques années dans l'événementiel sportif, ayant obtenu notamment l'organisation du Mondial de soccer en 2022.

Président de l'IAAF, le Sénégalais Lamine Diack, 78 ans, a réconforté les battus. «Leur candidature était une opportunité fantastique pour l'avenir de notre sport», a souligné M. Diack, qui entame son dernier mandat.

Le dirigeant a d'autre part réfuté s'être acquitté d'une dette envers Londres dans la mesure où il avait répété ces dernières années que le stade construit pour les JO 2012 devait conserver sa piste d'athlétisme, condition indispensable pour accueillir les Mondiaux d'athlétisme 2017.

Dans son argumentaire, Londres a fait peser ce rappel dans la notion plus large d'héritage.