Les sprinters grecs Katerina Thanou et Costas Kenteris ont été condamnés à 31 mois de prison avec sursis pour avoir fait de fausses déclarations devant les autorités grecques.

Leur entraîneur a écopé d'une peine de 33 mois avec sursis.

Les deux sprinters avaient délibérément manqué un rendez-vous avec les contrôleurs antidopage à la veille de l'ouverture des Jeux olympiques d'Athènes en 2004, allant jusqu'à simuler un accident de moto.

Les deux athlètes avaient été contraints de se retirer des Jeux olympiques. Le Comité international olympique ne les avait pas sanctionnés mais ils avaient ensuite été suspendus deux ans par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Ils avaient été médaillés olympiques aux Jeux de Sydney en 2000.

Le tribunal a confirmé que «cet accident ne s'était jamais produit», a souligné le juge Dimitris Lefkos mardi, reconnaissant les deux athlètes coupables des faits qui leur étaient reprochés.

Thanou et Kenteris n'étaient pas présents à l'énoncé du jugement. Ils risquaient quatre ans de prison. Ils ont fait immédiatement fait appel de la décision.

L'avocat de Kenteris, Michalis Dimitrakopoulos, a vivement dénoncé cette décision.

«Il est tout simplement incroyable de refuser toute circonstance atténuante aux champions olympiques. On l'accorde aux trafiquants de drogue et aux criminels, a-t-il lancé. Et maintenant, nous avons cette décision pour deux athlètes comme s'ils n'avaient rien offert à leur pays. C'est scandaleux et j'ai honte pour mon pays.»

Leur entraîneur Christos Tzekos a été condamné à 33 mois de prison avec sursis. Sept médecins hospitaliers qui les avaient soignés après leur prétendu accident, ainsi que deux témoins, ont écopé de peines allant de six à 15 mois de prison avec sursis.