Le légendaire coureur marocain Hicham el-Guerrouj sera à Montréal dans trois semaines pour partager son histoire avec des athlètes, des élèves et le grand public.

À l'invitation de Bruny Surin, de la fondation qui porte son nom et de la Fédération québécoise d'athlétisme, le double champion olympique séjournera dans la métropole du 22 au 25 septembre prochain. À des endroits et des dates qui restent à être déterminés, el-Guerrouj donnera deux conférences, l'une devant les élèves d'une école primaire et l'autre devant des athlètes et des gens du grand public. Cette dernière conférence aura probablement lieu dans la matinée du samedi 25 septembre.

En invitant el-Guerrouj, Surin souhaitait faire coup double: promouvoir davantage l'athlétisme au Québec et motiver et faire rêver les jeunes dans les écoles.

«Je suis certain que les athlètes québécois ont plusieurs questions à poser à Hicham, que ce soit des questions technique ou sur l'entraînement», dit celui qui est président d'Athlétisme Québec depuis décembre dernier. «Je voulais le rendre accessible à ces athlètes qui rêvent de gagner des médailles.»

Durant son séjour, el-Guerrouj visitera aussi une ou deux écoles primaires, ce qui s'inscrit dans la mission de la Fondation Bruny Surin, soit de favoriser l'activité physique chez les jeunes.

«On n'a pas encore choisi l'école ou les écoles, mais on demandera aux élèves intéressés un certain de travail de préparation avant sa visite», a expliqué Surin.

Un des plus grands coureurs de demi-fond de l'histoire, El-Guerrouj, qui aura 36 ans mardi prochain, a couronné sa carrière avec un titre olympique qui lui échappait depuis 1996, remportant l'or au 1500 mètres à Athènes en 2004 avant de doubler la mise au 5000 mètres.

Quadruple champion du monde, il détient toujours les records du 1500 m et du mille. Il a officialisé sa retraite en 2006. El-Guerrouj étudie présentement le management et le marketing sportif à l'université de l'Oregon.

«Nos personnalités se ressemblaient», a dit Surin au sujet de celui qu'il a côtoyé sur les pistes pendant plusieurs années. «Ce n'est pas un gars qui faisait du bruit pour rien. Il faisait son affaire et il avait du respect pour tout le monde.»

Macrozonaris à la retraite

Par ailleurs, Nicolas Macrozonaris, un ancien protégé de Surin, a officiellement pris sa retraite, a-t-on appris dans le bulletin mensuel d'Athlétisme Canada.

Le sprinter lavallois, qui a eu 30 ans le mois dernier, avait frappé l'imaginaire en 2003 en devançant le recordman mondial de l'époque au 100 mètres, l'Américain Tim Montgomery, devant plus de 50 000 spectateurs à Mexico. Le chrono qu'il avait réalisé, 10.03 secondes, lui vaut d'ailleurs toujours le troisième rang canadien de l'histoire derrière les 9,84 de Surin et de Donovan Bailey.

À l'époque, on supputait les chances qu'il devienne le premier Blanc à briser la barrière des 10 secondes sur la ligne droite. Christophe Lemaître y est parvenu en juillet dernier en franchissant la distance en 9.98 lors des championnats de France (il a depuis fait passer sa marque à 9.97).

Quadruple champion canadien du 100 mètres, Macrozonaris a participé aux Jeux olympiques de Sydney (2000) et d'Athènes (2004). Fortement attendu à Athènes en raison de ses origines grecques, il avait été stoppé en quart de finale. Sa personnalité colorée et sa candeur proverbiale lui avait parfois valu de se mettre dans le pétrin, comme quand il avait critiqué la sévérité des critères de sélection olympique lors des championnats canadiens de Victoria, en 2004.

Macrozonaris a été considérablement ralenti par des blessures au cours des dernières années. Il a disputé son dernier 100 mètres aux Jeux de la Francophonie de Beyrouth, en octobre dernier.