L'entraîneur de la Sud-Africaine dont l'identité sexuelle est mise en cause a démissionné, affirmant que l'athlète s'est soumise à des tests en Afrique du Sud qu'elle croyait être des tests antidopage.

Les commentaires de Wilfred Daniels contredisent la position officielle de la Fédération sud-africaine d'athlétisme qui a accusé la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) d'avoir publiquement humilié Caster Semenya, championne du monde du 800 mètres, tout en niant toute responsabilité dans l'affaire. Les dirigeants sud-africains avaient dit que les tests avaient été effectués à l'étranger, et non en Afrique du Sud. Le président de la Fédération sud-africaine Leonard Chuene a déclaré à The Associated Press, lundi, que les commentaires de Daniels étaient des «allégations sans fondement». Chuene et Daniels ont mentionné qu'ils attendaient toujours une décision de l'IAAF sur l'identité sexuelle de Semenya - et son avenir comme athlète.

Le site Internet de la Fédération sud-africaine identifie Daniels comme le responsable des athlètes de demi-fond - la spécialité de Semenya - de l'équipe qui a été envoyée aux championnats du monde d'athlétisme le mois dernier à Berlin.

Daniels a dit avoir démissionné de son poste la semaine dernière, ce qui inclut la supervision de l'entraîneur personnel de Semenya et des performances sud-africaines dans les réunions internationales. Il a confié qu'il avait soupesé sa décision pendant des semaines avant de passer à l'action.

Daniels a ajouté qu'il avait pris connaissance peu de temps avant la victoire de Semenya aux mondiaux qu'elle avait été testée en Afrique du Sud en juillet à la demande de l'IAAF. Il prétend qu'on a dit à l'athlète qu'il s'agissait seulement d'un test de dopage.

«Avant son départ pour Berlin, on a demandé à Caster de se rendre dans une clinique de Pretoria pour subir des tests, mais on ne lui a pas expliqué correctement de quoi il s'agissait. On lui a dit que c'était un test d'urine et de sang. Selon une source à laquelle j'ai parlé, il s'agissait d'une sorte de vérification de son identité sexuelle. Nous n'avons pas agi de façon convenable envers Caster. Le traitement de cette affaire a été atroce.

«Caster a été mise dans la position peu enviable où elle a dû endurer ce qu'elle a enduré parce que nous ne l'avons pas suffisamment informée, nous ne lui avons pas expliqué (...) ce qui pouvait l'attendre à Berlin.»

Les résultats des tests pratiqués par des gynécologues, endocrinologues et psychologues ne seront par ailleurs pas connus avant plusieurs semaines.