Alors que la crème des triathloniens à l'échelle mondiale débarquera dans la métropole ce week-end en vue du Triathlon international de Montréal, présenté au Vieux-Port, la Québécoise Amélie Kretz sera quant à elle contrainte de faire une croix sur la huitième étape des Séries mondiales.

Les organisateurs ont confirmé jeudi que Kretz, qui en aurait été à sa toute première participation en terre montréalaise, a été forcée d'abandonner la compétition en raison d'une blessure.

Selon les informations qu'a obtenues Radio-Canada, l'athlète de 25 ans est ennuyée par une blessure à une cheville. Elle se serait blessée au cours d'un entraînement de course à pied, alors qu'elle se préparait en vue des Championnats canadiens, qui ont finalement été annulés en raison des feux de forêt qui frappent présentement la Colombie-Britannique.

Kretz, qui a aussi été contrainte à l'abandon il y a quelques semaines à Edmonton, juste avant d'entreprendre la portion course à pied de l'épreuve, espérait pouvoir relancer sa saison devant les siens.

La Québécoise occupe actuellement le 47e rang mondial. L'an dernier, elle n'avait pas atteint les critères de sélection de la fédération pour assurer sa présence à Montréal.

Montréal: une grande étape

Pour une deuxième année de suite, Montréal sera le huitième arrêt des Séries mondiales de l'Union internationale de triathlon (ITU).

Les 36 femmes de niveau élite, dont 10 du top-20 mondial, disputeront leur course samedi après-midi, tandis que le volet masculin, comptant 50 participants, dont 13 du top-20, sera lancé dimanche.

L'épreuve sera disputée selon le format olympique, c'est-à-dire que les athlètes parcourront 1,5 km à la nage, 40 km à vélo et 10 km à la course.

Cette année, la métropole présentera un enjeu de taille pour l'élite des triathloniens.

En plus d'être l'avant-dernière étape des Séries mondiales, tout juste avant la grande finale disputée à Gold Coast, en Australie, Montréal compte parmi les étapes clés en vue des qualifications pour les Jeux olympiques de Tokyo, au Japon, en 2020.

Qualifié de parcours très technique la saison dernière, Montréal demeure une destination de choix pour ces athlètes de haut niveau puisqu'elle offre un parcours urbain unique.

«D'année en année, mon choix s'arrête toujours sur Montréal, notamment à cause de la qualité irrévocable du parcours, a déclaré Ashleigh Gentle, gagnante de l'édition 2017. Mis à part la compétition, la ville est très symbolique pour moi, puisque c'est l'endroit où j'ai remporté ma première victoire en Séries mondiales.»

Chez les femmes, les yeux seront rivés sur la Canadienne Joanna Brown, qui tentera de répéter son exploit de l'an dernier, où elle avait terminé quatrième.

Katie Zaferes, Vicky Holland, Rachel Klamer, Kirsten Kasper et Jessica Learmonth, qui composent le top-5 mondial, seront également à surveiller.

Du côté masculin, Tyler Mislawchuk voudra certainement venger sa piètre performance de l'an dernier en sol montréalais. Il avait alors souffert de problèmes dorsaux au milieu du parcours qui l'avaient empêché de terminer la course à pleine capacité. L'athlète originaire de Winnipeg, au Manitoba, connaît une excellente saison. Il pointe actuellement au 11e rang mondial.

L'an dernier, l'Espagnol Javier Gomez Noya avait triomphé à Montréal. Parmi le top-5 mondial, Mario Mola, Jacob Birtwhistle, Richard Murray et Fernando Alarza seront également de la partie.

Les Québécois Alexis Lepage et Charles Paquet, qui en sera à sa toute première présence en Séries mondiales, souhaitent eux aussi épater la galerie. Les deux étudiants de l'Université Laval, qui sont aussi partenaires d'entraînement, prendront part à leur toute première compétition sur le circuit mondial.

Insatisfait de ses performances l'an dernier - où il avait terminé au 29e rang - Lepage, qui a bénéficié d'une invitation de dernière minute en raison de désistements, a beaucoup misé sur Montréal cette saison et compte bien performer à sa juste valeur.

«Depuis le début de l'année, l'objectif est d'être à mon meilleur niveau de forme à Montréal, a expliqué l'athlète de 24 ans, qui en sera à son troisième triathlon dans la métropole. Je connais le parcours, je suis né ici. Pour moi, c'est une opportunité de briller et de tout donner pour essayer de performer devant tous ceux qui seront là pour m'encourager. Pour moi, c'est vraiment excitant.»

En plus des épreuves internationales, la troisième édition a ajouté à sa programmation deux épreuves de course à pied le vendredi soir.

Montréal accueillera aussi pour la première fois la Coupe panaméricaine de triathlon CAMTRI (Confederation of American Triathlon) où plus de 150 athlètes de la relève - dont les Québécois Élisabeth Boutin et Xavier Grenier-Talavéra - prendront part à la distance sprint.

À compter de l'an prochain, l'épreuve montréalaise changera de formule.

L'événement, qui est prévu pour le 29 juin 2019, sera présenté en format sprint. Les athlètes parcourront donc 750 m à la nage, 20 km à vélo et 5 km à la course.

«L'an prochain, le format sprint pourra aussi nous permettre d'envisager l'ajout d'une épreuve de relais mixte, une nouvelle discipline en triathlon prévue pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020», a expliqué Patrice Brunet, président et chef de la direction du Triathlon international de Montréal.