Les Brésiliennes et les Américains ont monopolisé les podiums de l'Omnium de Québec de volleyball de plage, dimanche, mais les grands gagnants de l'événement sont les organisateurs qui ont su conquérir le coeur des athlètes.

«Pour notre première année, l'objectif était de laisser une impression favorable aux athlètes. On faisait le tournoi pour eux», a mentionné le président de l'événement, Claude Rousseau.

On peut dire que l'opération charme a été une réussite complète. Le vétéran volleyeur sur le circuit mondial, Todd Rogers, pouvait difficilement livrer un plus bel hommage, après avoir remporté la médaille d'or chez les hommes, en compagnie de son coéquipier Philip Dalhausser.

«Ç'a été un tournoi fantastique, de la qualité d'un tournoi du Grand Chelem, ce qui n'est pas peu dire, a affirmé l'Américain, qui en a vu d'autres à l'âge de 37 ans. Personnellement, je n'ai jamais pris part à un tournoi de première année de plus grande qualité que celui-là. Je n'ai pas entendu un seul commentaire négatif de la part d'aucun autre joueur. C'est tout à l'honneur du comité d'organisation.»

De nombreux athlètes ont tenu des propos semblables. Certains louangeaient l'organisation spontanément, sans même qu'on aborde le sujet avec eux.

Le tournoi a aussi été un succès d'affluence, avec une foule de plus de 30 000 personnes au total des six journées de compétition sur le site de l'Externat St-Jean Berchmans et du Séminaire des Pères Maristes.

Il s'agit d'une marque sur le circuit mondial cette saison chez les tournois de catégorie «Open». Quatre des sept séances sur le terrain principal ont affiché complet, avec des foules de 3500 personnes par séance.

La Fédération internationale de volleyball (FIVB) a été fort impressionnée, il va sans dire. Elle a même sondé le terrain afin de savoir si on pouvait être intéressé à présenter un tournoi du Grand Chelem, dès l'an prochain.

Les organisateurs veulent s'accorder le temps de dresser le bilan, avec une vue de recul, avant d'analyser la possibilité. Peu importe, il est d'ores et déjà assuré que Québec sera une destination qui va figurer au calendrier du circuit mondial, en vertu de l'entente entre la FIVB et les promoteurs. À quelles dates? Ça, on ne le saura qu'en novembre. En raison de la présentation des Jeux olympiques de Londres, le tournoi pourrait avoir lieu en août.

«Made in USA»

Pour revenir aux finales de dimanche, les favoris américains Rogers et Philip Dalhausser ont défait, du côté masculin, leurs compatriotes Matt Fuerbringer et Nick Lucena, classés septièmes têtes de séries.

Rogers et Dalhausser ont sauvé leur peau trois fois, au premier set, avant de l'emporter 23-21, puis ils ont gagné la deuxième manche, 21-19. Les champions olympiques en titre ont signé leur 20e sacre sur le circuit mondial, leur premier depuis mai, à Shangai.

«Ç'a été un bon match. On savait que Matt et Nick nous offriraient une solide opposition. Nous nous connaissons tous très bien, nous sommes des amis», a souligné Rogers.

«Nous avons tout juste été meilleurs qu'eux dans chacun des sets», a ajouté le géant Dalhausser, qu'on surnomme la «bête filiforme».

Jake Gibb et Sean Rosenthal (no 5) ont complété un podium «Made in USA», une première dit-on pour les États-Unis dans l'histoire du volleyball sur sable. Gibb et Rosenthal ont enlevé le bronze, en ayant difficilement raison 22-20, 21-19 de l'équipe cendrillon du tournoi formée des jeunes Brésiliens Alvaro Filho et Moises Santos, 29e têtes de série.

«Nous avions mis un peu de pression sur Jake et Sean afin qu'ils l'emportent, a mentionné Fuerbringer. Nous voulions écrire une page d'histoire ensemble. J'espère maintenant que nous répéterons l'exploit dans un tournoi du Grand Chelem.»

Les reines brésiliennes

Chez les femmes, les Brésiliennes ont imité les Américains en raflant tous les honneurs. En finale, Maria Antonelli et Talita Antunes (no 2) ont eu raison des soeurs Salgado, Maria Clara et Carolina (no 3), en trois manches, 21-17, 19-21, 15-11.

«Cette victoire tombe à point parce que c'est une saison un peu plus difficile pour nous», a mentionné Antonelli.

Pour le bronze, Vivian Cunha et Taiana Lima (no 8) ont vaincu les Espagnoles Elsa Baquerizo et Liliana Fernandez Steiner (no 5) 21-13, 21-19.

«Nous pouvons être fières de ça. Nous avons travaillé très fort pour toutes monter sur le podium», a commenté l'aînée des soeurs Salgado, Maria Claria.