Des millions d'Américains - et sûrement quelques milliers de Canadiens - étaient rivés devant leur écran, hier, pour la grande finale du March Madness opposant les Huskies de UConn aux Bulldogs de Butler. Et ils ont eu droit à un spectacle pitoyable.
Les Huskies ont mis la main sur le Championnat national de la NCAA grâce à une victoire de 53-41 au terme d'un match particulièrement pénible.
Butler n'a réussi à marquer que 12 fois sur 64 tirs (18,8%), ce qui a permis à UConn de l'emporter facilement en ne concrétisant que 34,5% de leurs tirs au panier.
Partout dans les médias américains, aujourd'hui, on déplore le triste spectacle offert par la finale tant attendue.
«Ce n'était pas le bien contre le mal, c'était le laid contre le plus laid», écrit Chris Dufresne, du Los Angeles Times.
Même les commentateurs du réseau CBS, qui diffusait la rencontre, étaient incapables de trouver une façon de rendre le match intéressant. «Une inaptitude sans précédent», a déclaré Clark Kellogg au sujet du manque de précision des tirs de Butler. «Je n'ai jamais rien vu de tel», a ajouté son comparse, Steve Kerr.
Certains diront que la performance pathétique de Butler trouve son écho dans la performance défensive exceptionnelle de UConn. C'est le cas de Luke Winn, de Sports Illustrated.
Pour oublier ce fiasco de la finale, Pat Forde, d'ESPN, propose le truc suivant: répétez la phrase «Ce fut un bon tournoi» jusqu'à ce que vous effaciez la finale de votre cerveau. Sinon, «vous risquez d'être marqués à vie».
Donc, en résumé, UConn a offert une solide performance en défense et n'a eu qu'à faire le strict minimum pour l'emporter contre une équipe, Butler, qui a offert une performance lamentable et honteuse. Une finale décevante et plate qui couronne un tournoi qui avait été excitant jusque-là.
La cassette mystérieuse
Coup de théâtre, hier, au procès de Barry Bonds. Petit retour en arrière. Au début du procès, Steve Hoskins, ancien gérant de Bonds, a affirmé avoir souvent tenté de convaincre son ami et client de cesser sa consommation de stéroïdes. Il disait en avoir parlé à plusieurs reprises avec le chirurgien orthopédique de Bonds, le Dr Arthur Ting. Ce dernier, lors de son témoignage, a nié avoir eu de telles conversations avec Hoskins. Or, Hoskins a retrouvé, le week-end dernier, une cassette sur laquelle il y aurait une de ces conversations entre lui et Ting à ce sujet. Reste à voir maintenant si le juge admettra la cassette dans la preuve. Si c'est le cas, cela discréditera tout le témoignage de Ting et donnera un sérieux coup de pouce à la poursuite. La cassette sera authentifiée aujourd'hui. À suivre absolument.
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Photo: AP
Barry Bonds