Le soleil était cuisant et la chaleur, accablante pour la cinquième édition du demi-Ironman de Mont-Tremblant, hier. Cela n'a pas empêché Lionel Sanders de défendre sa couronne avec succès contre plus de 3000 participants issus de 14 pays.

Le triathlète de Windsor, en Ontario, a signé de brillante façon sa deuxième victoire consécutive à Mont-Tremblant et sa quatrième de suite lors d'un demi-Ironman. Il a nagé 1,9 km, pédalé 90 km et couru 21,1 km en 3 h 47 min 31 s. À un certain moment, il semblait en voie de briser le temps record de l'événement de 3 h 45 min 38 s, qu'il avait lui-même établi l'an dernier.

«Vers la deuxième moitié du trajet en vélo, j'ai vraiment commencé à ressentir la chaleur, a-t-il raconté à l'arrivée. C'était très chaud et je devais prendre des précautions. Je mettais de la glace dans mon pantalon et mon chandail. Je me versais de l'eau sur la tête.»

Sanders a devancé de près de cinq minutes Trevor Wurtele, originaire de la Colombie-Britannique, qui s'est emparé de la médaille d'argent en 3 h 52 min 24 s. L'Américain Chris Leiferman (3 h 53 min 25 s), du Colorado, est quant à lui monté sur la troisième marche du podium.

L'athlète de 28 ans, qui a connu des problèmes de consommation avant de devenir une vedette du triathlon, espère que ses succès pourront démontrer à des gens aux prises avec des difficultés similaires qu'il est toujours possible de s'en sortir.

«Ma plus grande motivation aujourd'hui est de montrer que vous pouvez partir du fond du baril et aller jusqu'à remporter des championnats du monde.»

«Je veux partir du fond du baril pour aller jusqu'au sommet. Il n'y a qu'une seule façon de s'y rendre, c'est en travaillant fort et en persévérant. Je crois que vous pouvez aller n'importe où avec ces deux qualités.»

Antoine Jolicoeur-Desroches a été le premier Québécois à terminer l'épreuve. Il a enregistré un temps de 4 h 4 min 21 s, bon pour le neuvième rang.

Le jeune homme, exténué et chancelant en franchissant le fil d'arrivée, a dû recevoir l'aide des soigneurs pour demeurer debout. Heureusement, il est réapparu tout souriant quelques instants - et bouteilles d'eau - plus tard.



Une fusée nommée Lawrence

Si Sanders s'est imposé chez les hommes, Holly Lawrence a tout simplement écrasé la compétition chez les femmes.

L'athlète britannique, qui avait terminé au deuxième rang du demi-Ironman en 2015, a survolé la compétition d'un bout à l'autre. C'est avec plus de huit minutes d'avance sur la Canadienne Heather Wurtele - femme de Trevor Wurtele - qu'elle a décroché la victoire.

«Ce doit être ma meilleure course jusqu'à présent. [...] Je n'ai jamais pensé que j'étais dans une position confortable, alors je n'ai jamais levé le pied», a déclaré Lawrence, affichant un large sourire après sa victoire.

«Elle a dominé, a pour sa part lancé Wurtele, qui a fini l'épreuve en 4 h 17 min 8 s. J'ai essayé de tenir bon, mais je savais que je terminerais deuxième!»

L'Américaine Lauren Burnett a fermé la marche avec un temps de 4 h 22 min 46 s. Du côté des Québécoises, c'est Stéphanie Roy qui a réussi la meilleure performance avec le septième temps (4 h 35 min 12 s).

On le disait, ce demi-Ironman a été disputé dans des conditions pénibles qui ont contraint de nombreux participants à l'abandon. Magali Tisseyre est au nombre de ces victimes. La météo a poussé la triathlète bien connue et porte-parole de l'événement à déclarer forfait vers le 77e kilomètre de la portion vélo.

Mont-Tremblant accueillera de nouveau des triathlètes professionnels et amateurs issus d'un peu partout sur la planète le 21 août, alors qu'ils se feront la lutte lors d'un Ironman complet. Une compétition qui, rappelons-le, consiste en un coquet parcours de 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42,2 km de course...

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Deuxième l’an dernier, la Britannique Holly Lawrence a cette fois été la première à franchir le fil d’arrivée en survolant la compétition d’un bout à l’autre.