Présidente et directrice générale de Basketball Canada, Michele O'Keefe est l'une des rares femmes à occuper un poste d'une telle importance, dans l'échiquier du sport.

Et pourtant, quand elle était entraîneuse à Burlington en Ontario, il y a quelques années, les arbitres se dirigeaient vers son adjoint masculin pour expliquer une décision.

Il reste qu'en cette Journée de la femme, les Canadiennes peuvent constater de grands pas en avant.

Tricia Smith, qui a pris part à quatre Olympiades en aviron, est la nouvelle dirigeante du COC, dont la réputation a été assombrie par ce qu'on a reproché à son prédécesseur, Marcel Aubut.

Carla Qualtrough, double médaillée paralympique en natation, est la nouvelle ministre du Sport.

Anne Merklinger est en charge d'À nous le podium, tandis que Karen O'Neill gouverne le Comité paralympique canadien.

Il y a encore du travail à faire, mais les choses vont dans la bonne direction.

«Les femmes dans le sport ont fait tellement de chemin, a dit Chantal Petitclerc, chef de mission canadienne pour les Paralympiques de Rio. Il y a des modèles pour inspirer les femmes. Par contre, nous sommes encore largement en retard en termes du nombre d'entraîneuses, ou bien du nombre de celles qui gèrent la haute performance. Mais ce qui est positif, c'est que nous sommes dans la bonne voie.»

Toutefois, selon un rapport publié lundi, intitulé «Le sport féminin: nourrir toute une vie de participation», la fréquence d'abandon du sport chez les filles est frappante, une fois qu'elles atteignent l'adolescence.

L'étude rapporte que 59 % des filles entre trois et 17 ans font du sport, mais que ce taux baisse de 22 % par la suite, et de 26 % pour ce qui est du sport scolaire.

Depuis le début des années 1990, le taux de participation à un sport, dans la population féminine de 15 ans et plus, a été en baisse constante.

«Six fois plus de filles que de gars vont abandonner, a dit Petitclerc, qui a fait partie du groupe-conseil du rapport. Pourquoi en est-il ainsi? Je crois qu'on ne leur apporte pas ce qu'il faut pour entretenir leur passion. Je pense que c'est la clé: analyser ce qui les motive à faire du sport et ce qui les amène à arrêter.»