Qu'ils soient amateurs ou professionnels, tous les concurrents ayant franchi hier la ligne d'arrivée de l'Ironman Mont-Tremblant ont été consacrés... Ironman. Si aucune performance ne mérite d'être éclipsée, difficile de ne pas écrire qu'il y a eu un vainqueur. Il s'appelle Luke Bell.

L'Australien a remporté ce deuxième Ironman, disputé dans les Laurentides, en 8h26 min 6 s, établissant par la même occasion un nouveau record de l'épreuve, qui était l'an dernier de 8h40 min 48 s.

Bell a fait la différence au cours du marathon alors que le groupe de tête a commis l'erreur, pour certains, d'amorcer celui-ci trop rapidement. À 16 km/h de moyenne au cours des six premiers kilomètres de course à pied, il était difficile de maintenir ce rythme jusqu'à la fin.

«Après l'épreuve de natation relativement rapide, je me suis retrouvé dans un groupe important. Quand le marathon a commencé, j'ai essayé de remonter. Je pense que tout le monde a vu que j'avais des crampes à la fin de la course à pied. La foule a aidé dans les sections plus difficiles. C'est une course spectaculaire ici», a résumé le vainqueur du jour.

Ce dernier a devancé à l'arrivée l'Américain Brandon Marsh (8h31 min 1 s) et le Belge Bert Jammaer (8h31 min 35 s).

Déception en revanche du côté du Français Romain Guillaume. Vainqueur l'an dernier à Mont-Tremblant, il s'est accroché à la cinquième place (8h35 min 59 s), améliorant tout de même de presque cinq minutes son chrono personnel.

«Je suis parti trop vite à la course à pied et après, j'ai eu vraiment du mal, a commenté le Français. Je suis un petit peu déçu de ma course à pied. Mais je n'ai pas de regrets, je reviendrai puisque la foule ici m'adore apparemment. Les autres gars sont vraiment très très forts. En étant cinquième, je pense être à ma place.»

La reine de la journée se nomme quant à elle Mary Beth Ellis. Première chez les femmes, l'Américaine a signé un chrono de 9h07 min 56 s. «C'est une course incroyable, un super site, avec un support extraordinaire de la foule. Ça facilite le travail. Ç'a été une rude journée, une course très difficile», a-t-elle mentionné.

Côté québécois, la meilleure performance a été réalisée par un amateur, Pierre-Yves Gigou. Il a rallié le fil d'arrivée, complètement épuisé, en un très bon temps de 9h12 min 44 s. «J'empoche ma qualification pour Hawaï, ce qui était l'objectif principal, a dit cet athlète de 24 ans. C'est une belle performance. Je pense que, dans les années à venir, je vais avoir de plus en plus un mode de vie professionnel pour progresser encore. Il ne me manque pas grand chose, je pense, pour atteindre le plus haut niveau.»