Jérémie Beyou (Maître CoQ) est devenu le cinquième des 20 concurrents à être contraint à l'abandon au Vendée Globe. Après avoir examiné sa quille endommagée, le skippeur français a expliqué qu'il ne pouvait pas la réparer.

«On dit que les grands champions sont ceux qui se relèvent. Je vais me relever, mais là, il va me falloir un peu de temps...», a regretté le marin.

Beyou était arrivé dimanche soir au Cap Vert où il s'était mis à l'abri pour étudier la détérioration de son navire.

«Avec son équipe technique, Jérémie a recherché toutes les solutions possibles pour pouvoir continuer la course. Mais aucune ne permettait à Jérémie de continuer dans des conditions satisfaisantes de sécurité sans l'apport d'une intervention extérieure», ont indiqué les organisateurs de la course.

Le règlement du Vendée Globe ne permet pas aux navigateurs de recevoir une aide extérieure pour réparer leurs bateaux.

Beyou était sixième au classement avant ce problème technique, survenu samedi à 23 heures. Il avait décelé une anomalie de fonctionnement de son vérin de quille.

«J'ai entendu un grand bruit, le bateau est parti au lof et la quille a pris 10 degrés d'angle. Ai-je tapé quelque chose? Le vérin a-t-il cassé seul? Toujours est-il que la tête de vérin de quille s'est cassée net», avait expliqué dimanche Beyou.

«Une telle pièce ne casse jamais! C'est incroyable, cela n'aurait jamais dû arriver», avaient de leur côté noté les experts de la course qui s'étaient penchés sur cette avarie.