Trois défaites consécutives et un seul point en cinq rencontres ne sont pas parvenus à assombrir le moral et la sérénité des joueurs de l'Impact. Ils espèrent maintenant écrire leur première belle page dans la MLS en recevant, ce midi au Stade olympique, un adversaire qui traîne également de la patte, le Toronto FC.

Malgré le contexte délicat de leur début de saison, les membres de l'Impact ont immédiatement balayé d'un revers de main la notion de victoire impérative. S'ils ont déjà pris du retard dans leurs projections d'avant-saison, l'aventure ne fait que commencer, martèlent-ils.

«Nous devons regarder la saison et comprendre qu'il y a plusieurs moments qui sont difficiles, a expliqué Jesse Marsch. En tant qu'équipe, le match de demain (aujourd'hui) est important et nous allons tout donner pour l'emporter. Mais il n'y a aucune raison de parler d'un match à gagner absolument.»

Pour Donovan Ricketts, le calendrier n'a pas vraiment aidé avec ce récent voyage de trois matchs à l'étranger. Selon lui, le club est toujours dans une phase d'apprentissage.

«Nous avons joué un match à domicile et quatre à l'extérieur, où il est parfois difficile de gagner, a précisé le gardien. Nous sommes une nouvelle équipe, nous avons appris une leçon et nous continuons à apprendre. Nous avons perdu quelques matchs tôt en début de saison, mais dans cette ligue, l'important est plutôt de bien finir.»

Malgré son statut d'équipe d'expansion, l'Impact possède en ses rangs de nombreux joueurs d'expérience qui ont vécu des parenthèses similaires dans le passé. Davy Arnaud est l'un d'eux, alors qu'il avait raté les séries à quatre reprises avec Kansas City, entre 2005 et 2010. Cette fois, le fond de jeu de l'Impact lui inspire une belle confiance en l'avenir.

«J'ai déjà joué pour des équipes où les résultats étaient mauvais et où ne jouions pas bien. Le scénario est différent ici puisque nos performances ont été, en général, assez bonnes malgré l'absence de résultats. Cela est une source de confiance et nous allons approcher le match de la même façon que face au Real Salt Lake.»

Encore des changements

Avec un troisième match en une semaine, Marsch a de nouveau avoué qu'il allait faire quelques changements dans sa composition. Il a par contre brouillé les pistes lors de l'entraînement en laissant plusieurs titulaires au repos, puis en apportant quelques retouches en cours de séance.

Arnaud, Justin Mapp, Patrice Bernier et Justin Braun ont notamment regardé leurs coéquipiers au tout début de l'entraînement. Sinisa Ubiparipovic, Lamar Neagle et Collen Warner ont pris leurs places en milieu de terrain avec une attaque composée de Bernardo Corradi et Sanna Nyassi.

En défense, Tyson Wahl a glissé sur le flanc gauche alors que Zarek Valentin pourrait reprendre sa place sur le côté droit. Contrairement à son habitude, Marsch n'a pas plus dévoilé la composition à son groupe.

«Nous allons nous assurer d'avoir des jambes fraîches sur le terrain afin de gérer cette semaine de la bonne façon, a souligné l'entraîneur. Ceux à qui nous avons fait appel, mercredi, ont bien joué et nous savons que nous avons un groupe profond.»

Eduardo Sebrango (aine) et Hassoun Camara (quadriceps) ont d'ailleurs garni le groupe de joueurs disponibles tandis que l'attaquant nigérian John Owoeri a commencé un essai de quelques jours.

De la méfiance

À l'heure actuelle, l'Impact et le Toronto FC se tiennent la main dans le bas du classement et dans les états des forces de plusieurs médias. Les récentes contre-performances ontariennes ont été amplifiées par de graves carences en défense centrale et un manque de punch en attaque. Malgré, ces soucis et le calendrier chargé du TFC, Marsch reste sur ses gardes.

«Nous avons parlé de Toronto en nous demandant ce qu'il fallait attendre d'eux en tant qu'équipe et non à propos de leur match difficile (à Santos Laguna) ou de leur voyage... Nous nous préparons à disputer un match difficile et important.»