Lorsqu'elle s'élancera sur la rampe glacée qui surplombe les rues du Vieux-Québec ce week-end, Véronique Laramée-Paquette se retrouvera dans un environnement familier, bien qu'il s'agisse de sa première participation au Red Bull Crashed Ice.

Au cours des derniers mois, la hockeyeuse âgée de 23 ans a dû emprunter un parcours où se succèdent embûches, montées, descentes et virages insoupçonnés, un peu à l'image de l'épreuve qui l'attend dans la Vieille-Capitale.

Après avoir appris, en juin dernier, la fermeture du programme de hockey de l'Université Wayne State au Michigan où elle évoluait depuis deux saisons, la joueuse originaire de Mont-Tremblant a rapidement été forcée de changer ses plans d'avenir. Ainsi, l'ancienne représentante des Cheminots de Saint-Jérôme dans le circuit collégial féminin a décidé de poursuivre ses études à l'Université de Concordia, quelques semaines avant la plus récente rentrée automnale.

«Depuis quelques années, j'ai rapidement dû m'adapter à de nouveaux environnements. J'ai toujours réussi à surmonter ces obstacles, et je crois que ça pourra m'aider devant ce nouveau défi», explique la fougueuse athlète qui s'est entraînée sur un site spécialement aménagé par son père Gilbert au chalet familial de La Minerve.

«Je crois que ma capacité d'adaptation pourrait m'être bénéfique, bien plus qu'un simple chrono», poursuit celle qui a réalisé le meilleur temps de la région montréalaise, lors des qualifications pancanadiennes qui se déroulaient simultanément dans 13 villes au début février.

Nullement effrayée par l'imposant parcours, l'attaquante des Stingers de Concordia n'a qu'un seul objectif. «Je ne vais pas à Québec pour perdre. Je compte bien offrir une bonne performance pour ainsi me rendre jusqu'aux vagues d'élimination du samedi», ajoute celle qui pourra compter sur l'appui de sa famille et ses amis durant cette compétition.

Un autre Stinger sur la rampe

Dominic Martel, un autre produit de l'université montréalaise, n'a pas manqué de faire bonne impression lorsque s'est présentée la chance d'obtenir un laissez-passer pour la quatrième édition de l'événement.

Survolant l'étape de qualification, le patineur originaire de Laval en a profité pour inscrire le meilleur temps parmi tous les participants canadiens.

«Peu de candidats ont eu la chance patiner tous les jours comme j'ai pu le faire depuis les cinq dernières années. Ç'a été un avantage pour moi», reconnaît bien humblement l'athlète de 22 ans, qui s'est exilé pendant trois saisons en Saskatchewan, avant de se diriger vers Concordia à l'automne 2010.

Le représentant des Stingers refuse de se laisser dévorer par la nervosité associée à ce nouveau défi. «Je sais que ma vitesse et mon agilité ont toujours été deux atouts importants lorsque je chausse les patins. C'est donc avec confiance que je me lancerai dans la descente (à Québec)».

Le jeune homme, qui espère se frayer un chemin jusqu'à la finale du samedi soir, caresse l'ambition de décrocher le titre de recrue de l'épreuve, qui lui assurerait une place parmi le Championnat du Red Bull Crashed Ice l'hiver prochain. «Je ne me mets pas de pression additionnelle, mais ce serait agréable de remporter un tel honneur.»

Cette année, les deux porte-couleurs des Stingers ont vécu des déceptions lorsqu'ils ont vu leurs formations respectives échouer dans leurs tentatives de se qualifier pour les séries éliminatoires. Ils souhaiteront donc sans doute que cette expérience haute en émotions se conclue sur une note plus positive.