On amorce le dernier mois de la saison, la surface du Lambeau Field sera bientôt recouverte de neige, et on ne sait toujours pas à quoi s'attendre des Packers de Green Bay. Favoris en septembre pour représenter la conférence Nationale au prochain Super Bowl, ils pourraient donner raison aux experts, mais pourraient tout aussi bien rater les séries.

Puisque le champion de la ridicule division Ouest en obtiendra malheureusement une, il ne restera que cinq places pour les six meilleurs clubs de la conférence: les Falcons d'Atlanta, les Saints de La Nouvelle-Orléans, les Eagles de Philadelphie, les Giants de New York, les Packers de Green Bay et les Bears de Chicago. Et si les jeux étaient faits ce matin, c'est l'équipe de Mike McCarthy qui serait exclue des éliminatoires.

S'ils parviennent plutôt à se tailler une place, les Packers ne l'auront pas volée. Après leur match de demain à Detroit, ils disputeront leurs trois prochains contre les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, les Giants et les Bears. Au fait, leur calendrier aura présenté des défis du début à la fin. En excluant leurs matchs intra-division, quatre de leurs cinq rencontres à l'étranger les auront opposés à des rivaux de qualité: les Eagles, les Jets de New York, Falcons et Patriots. Pas facile.

Mais jusqu'à présent, la formation du Wisconsin s'en sort plutôt bien. En dépit de la pression engendrée par les attentes, d'un calendrier exigeant et d'une liste de blessés qui s'étend de Milwaukee à Green Bay, les Packers ont le meilleur différentiel de points de la NFL ("121) et leurs quatre défaites, dont deux subies en prolongation, ont toutes été par trois points.

L'attaque et la défense décimées

Toutes les équipes sont confrontées à leur lot de blessures au cours d'une saison, mais la guigne s'acharne particulièrement sur les Packers. La concision ayant meilleur goût, attardons-nous seulement aux joueurs réguliers qui ont subi des blessures sérieuses.

Après avoir capté 21 passes - dont sept de 20 verges ou plus - en cinq matchs, Jermichael Finley a vu sa saison prendre fin à cause d'une blessure à un genou. À sa troisième campagne, Finley semblait en voie de s'élever parmi les meilleurs ailiers rapprochés du circuit. Le vétéran Donald Driver a quant à lui été inefficace lors de plusieurs matchs, ennuyé par une blessure à une jambe. Aaron Rodgers a donc perdu deux de ses principales cibles.

La saison du secondeur Nick Barnett (poignet) - l'un des principaux meneurs de la défense - s'est terminée après quatre matchs tandis que le demi de sûreté Atari Bigby (cheville et cuisse) n'a participé qu'à deux des 12 premières rencontres de l'équipe.

La ligne défensive a également été durement éprouvée. Johnny Jolly a été suspendu toute la saison (drogue); l'ancien premier choix Justin Harrell (genou) n'a disputé que le premier match; et voilà que Cullen Jenkins pourrait rater les prochaines semaines, blessé à un mollet.

La plupart des joueurs mentionnés plus haut campaient un rôle important, mais c'est la perte de Ryan Grant qui a été la plus difficile à encaisser pour les Packers, qui risquent de se ressentir encore davantage de son absence en décembre et janvier. La présence d'un porteur de ballon imposant est toujours souhaitable à ce moment de l'année, encore plus lorsqu'on joue à Green Bay.

C'est un joueur différent qui a mené l'équipe pour les verges au sol à chacun de ses cinq derniers matchs, ce qui illustre assez bien le problème. Dimanche dernier, ce fut au tour de la recrue James Starks, qui disputait son premier match en carrière après avoir raté les 11 premiers, blessé lui aussi. Il a amassé 73 verges en 16 courses.

Évidemment, il est moins important d'avoir un jeu au sol productif lorsqu'on possède un jeu de passe comme celui des Packers. Rodgers se dirige vers une troisième saison consécutive de plus de 4000 verges et Greg Jennings s'est ressaisi après un mauvais début de saison. Le receveur a totalisé 183 verges à ses cinq premiers matchs, puis 761 à ses sept suivants...

Jeu au sol efficace ou non, blessures ou pas, les Packers marqueront probablement assez de points pour gagner en décembre. La question est plutôt de savoir si la défense continuera de faire le boulot, elle qui doit se débrouiller avec plusieurs réservistes.

Joueur défensif par excellence de 2009, Charles Woodson joue très bien; Clay Matthews est deuxième de la ligue avec 11,5 sacs; A.J. Hawk mène l'équipe avec 81 plaqués et connaît sa meilleure saison; Tramon Williams a déjà rabattu 15 passes; bref, ce n'est pas le talent qui manque. Mais une défense compte 11 joueurs, pas cinq ou six.

Avec les Rodgers, Jennings, Woodson et Matthews, les Packers ont autant de joueurs de premier plan que la plupart des équipes. Or, ce sont des joueurs peu connus comme Charlie Peprah et Frank Zombo qui pourraient décider s'ils accéderont aux séries. Bienvenue dans la NFL, où la profondeur d'une équipe est souvent plus déterminante que son talent au fil d'arrivée.

Les choix de Miguel Bujold

Jeudi 20h

Indianapolis 30 Tennessee 28

Dimanche 13h

Cleveland c. Buffalo

Green Bay c. Detroit

Giants de NY c. Minnesota

Cincinnati c. Pittsburgh

Oakland c. Jacksonville

Atlanta c. Caroline

Tampa Bay c. Washington

Dimanche 16h

St. Louis c. La Nouvelle-Orléans

Seattle c. San Francisco

Nouvelle-Angleterre c. Chicago

Miami c. Jets de NY

Denver c. Arizona

Kansas City c. San Diego

Dimanche 20h

Philadelphie c. Dallas

Lundi 20h30

Baltimore c. Houston

Les choix de Miguel

Indianapolis 9

Buffalo 0

Green Bay 12

Giants de N-Y 5

Pittsburgh 13

Jacksonville 8

Atlanta 15

Washington 7

La Nouvelle-Orléans 14

San Francisco 2

Nouvelle-Angleterre 6

Jets de N-Y 10

Denver 1

Kansas City 4

Philadelphie 11

Baltimore 3