Steve Yzerman et les dirigeants de l'équipe olympique canadienne ont annoncé hier qu'ils allaient dévoiler la composition de leur formation le 31 décembre.

Une quinzaine de matchs ont été disputés jusqu'à maintenant dans la LNH. Certains joueurs en ont profité pour gagner encore davantage l'estime de sélectionneurs, d'autres ont perdu des points.

Le dossier des gardiens semble de plus en plus clair. Parmi les cinq invités au camp d'orientation en août, Cam Ward et Steve Mason connaissent un départ désastreux. Restent Martin Brodeur, Marc-André Fleury et Roberto Luongo. Ce dernier a connu un début de saison ordinaire avant de se blesser. Brodeur s'est vite replacé après deux mauvais matchs en début de campagne. Fleury est brillant, comme il l'a été en séries éliminatoires. En raison du facteur de l'expérience, je place, dans l'ordre, Brodeur, Fleury et Luongo.

En défense, les choix commencent à être difficiles. Scott Niedermayer et Chris Pronger sont des incontournables à mon avis. Shea Weber, Duncan Keith et Jay Bouwmeester constituent des choix logiques. Il reste deux places pour Dan Boyle, Mike Green, Brent Burns, Drew Doughty, Dion Phaneuf, Marc Staal et quelques autres. Il faudra à mon avis choisir entre Boyle et Green - pas les deux - puisqu'ils ont un style semblable. À l'heure actuelle, je préfère Boyle, qui est supérieur en défense. Burns connaît un départ difficile au Minnesota. Il perd des plumes. Doughty est efficace depuis l'ouverture de la saison à Los Angeles et je ne vois pas comment on pourrait l'écarter. Boyle et Doughty seraient donc mes deux derniers choix.

À l'attaque, certains ne manquent pas d'impressionner. Patrick Marleau n'était peut-être pas dans les plans, mais il occupait hier le troisième rang des compteurs de la LNH, derrière Kopitar et Ovechkin, avec 21 points en 15 matchs. Sa vitesse n'est pas à dédaigner. Ryan Smyth a toujours été très populaire auprès des décideurs de Hockey Canada et son départ extraordinaire à la gauche de Kopitar chez les Kings devrait lui assurer sa place. Le poste de Rick Nash était acquis également et il connaît en plus le meilleur départ de sa carrière. La présence de Sidney Crosby est évidemment assurée ; celle de Jarome Iginla également, tout comme celle de Ryan Getzlaf, qui retrouve ses moyens après un début de saison timide (il se remettait d'une blessure). Son partenaire de trio Corey Perry sera difficile à ignorer en raison de ses 17 points en 13 matchs et de sa complicité avec Getzlaf.

Martin St-Louis ne devrait pas s'inquiéter lui non plus. Mike Richards et Jeff Carter sont des candidats intéressants. Je ne vois pas comment on peut ignorer le duo de Dany Heatley et Joe Thornton, même si ce dernier ne semble pas toujours avoir eu l'estime des dirigeants de la formation canadienne. Vincent Lecavalier ne connaît pas le début de saison espéré, mais l'équipe canadienne pourra-t-elle écarter un joueur qui lui a tant donné dans des compétitions d'envergure? Il faudra voir si Brenden Morrow et Shane Doan, toujours populaires auprès des sélectionneurs canadiens, délogeront les joueurs mentionnés plus haut. Très probable.

Dans les circonstances, des joueurs comme Jonathan Toews, Andy McDonald, Simon Gagné, Milan Lucic Dan Cleary, Derek Roy, Patrick Sharp, Jason Spezza, Eric et Jordan Staal, qui étaient tous présents au camp d'orientation, auront fort à faire pour mériter une place au sein de l'équipe en raison de blessures ou de performances en demi-teinte.

Dustin Penner, Brad Richards, Steve Stamkos, James Neal et Ryan Kesler souhaiteraient brouiller les cartes puisqu'ils n'ont pas été invités à participer au camp cet été. Mais il y a congestion, comme on peut le remarquer. Stamkos amènerait beaucoup de dynamisme. Kesler est un joueur complet et utile.

Peu importe les décisions, il y aura des choix contestés étant donné le talent en présence.