Andy Pettitte s'est penché sur sa chaise et a raconté une discussion qu'il avait eue la veille avec Derek Jeter, quand les deux hommes ont réalisé ce qui s'en venait dans cette Série mondiale.

Pettitte, contre son vieil adversaire Pedro Martinez, et les Yankees à une victoire du titre.

Toujours à la recherche de ce 27e sacre qui leur échappe depuis 2001, les New-Yorkais se tourneront de nouveau vers Pettitte pour le match no 6, ce soir, espérant qu'il puisse vaincre les Phillies de Philadelphie après seulement trois jours de repos.

«Derek et moi en parlions dans le vestiaire, a confié Pettitte. Je pense que tout le monde savait que ça allait être une excellente Série mondiale, une série difficile. Il semble qu'elle soit à la hauteur des attentes.»

Après avoir eu une chance de remporter la série dans le match no 5 à Philadelphie, les Yankees veulent maintenant l'emporter à domicile. Ils adoreraient baptiser leur stade de 1,5 milliard US avec une conquête de la Série mondiale à sa première saison et offrir un autre titre à leur propriétaire âgé de 79 ans, George Steinbrenner.

Ils ont deux chances de le faire. Si un septième match s'avérait nécessaire, il serait disputé demain, toujours dans le Bronx, avec C.C. Sabathia au monticule pour les Yankees, lui aussi après seulement trois jours de repos. «Les gens s'attendent constamment à de grandes choses de notre part. Nous n'avons qu'à être exceptionnels», a indiqué Johnny Damon.

Après une victoire de 8-6, lundi, qui a réduit l'écart à 3-2 en faveur des Yankees dans la série, les Phillies, champions en titre, ont pris le train jusqu'à New York hier après-midi, un trajet qui prend un peu plus d'heure. Ils ont décidé de ne pas s'entraîner au Yankee Stadium, mais leurs adversaires l'ont fait.

Pettitte et Martinez se sont affrontés pour la première fois au monticule il y a 11 ans, mais ils ne l'ont jamais fait en séries. Avec un si grand enjeu, il s'agit là d'un superbe affrontement entre deux lanceurs dans la fin de la trentaine et dont les meilleures années sont derrière eux.

«Deux vieux boucs se livreront un duel et en retireront beaucoup de plaisir, a dit Martinez. Les mots me manquent pour décrire à quel point je suis excité d'être ici. C'est tout un cadeau qu'on me fait.»