On ne pouvait demander plus de suspense aux équipes de football universitaire de tout le Québec samedi dernier. Toutes les équipes avaient encore l'occasion de se classer dans les séries éliminatoires en ce dernier week-end du calendrier régulier.

Une fois la pluie, le vent et la poussière retombés, c'est finalement Sherbrooke et McGill qui se sont inclinés, mais il a fallu attendre les dernières minutes du dernier match pour savoir qui affronterait qui la semaine prochaine.

Concordia a tiré la courte paille et devra se rendre dans l'enfer du PEPS, à Québec. Les Carabins s'en tirent mieux en accueillant (samedi à midi 30) Bishop's, une équipe qui les a tout de même battus il y a deux semaines au CEPSUM.

Superbe spectacle au CEPSUM samedi, dans des conditions infernales. Il a fallu allumer les réflecteurs à 14h tellement il faisait noir. On voyait des milliers de feuilles passer dans notre écran de télé pendant que les braves spectateurs tenaient bon.

Le duel de porteurs de ballon Rotrand Sené-Pascal Fils, sous les orages, était un plaisir pour l'oeil. Sené, une recrue, a amassé 228 verges de gains et son courageux rival 172.

En passant, contrairement à ce qu'on avait craint, le quart des Carabins, Marc-Olivier Brouillette, n'a pas subi de commotion cérébrale la semaine précédente - il s'agissait d'une blessure au cou - et il pourrait être en uniforme samedi prochain. Contre Sherbrooke samedi dernier, son remplaçant, Alexandre Nadeau-Piuze, a très bien fait, ce qui est toujours rassurant pour un coach de football.

On peut ajouter que le football universitaire québécois est bien servi par Radio-Canada avec le duo de Jean Saint-Onge et Jacques Dussault comme commentateurs. Une belle leçon de football et un plaisir pour l'oreille...

Notons enfin que la NFL a décidé de se pencher sur la question des commotions cérébrales. Excellente nouvelle, cette ligue ayant l'habitude de passer aux actes rapidement, contrairement à la LNH.

Le coach

«J'étais en train de perdre mes verres de contact à cause du vent et de la pluie...»

Marc Santerre avoue qu'il a senti beaucoup de pression samedi. Son équipe piquait vers le bas, mais elle s'est relevée à temps. «Je suis devenu émotif après le match quand les journalistes m'ont parlé de Rotrand Sené. Il nous a portés sur ses épaules par moments.»

Est-ce que Marc-Olivier Brouillette pourrait revenir au jeu? «Oui. Il a été ébranlé, mais ce n'était rien de grave. Il avait mal au cou, alors on n'a pas pris de risque et on l'a laissé sur le banc. La première commotion cérébrale, plus tôt dans la saison, avait été sérieuse. Mais cette fois, il n'avait pas de symptômes de commotion.»

Samedi, Bishop's en demi-finale... «C'est la seule équipe qu'on n'a pas battu cette saison. On les a rencontrés une seule fois et ils ont gagné. Nous avons une chance de réparer cette erreur.»

Question de look

Notre petite équipe de hockey professionnel, qui se spécialise dans les victoires en prolongation contre les pires formations de la LNH, l'a échappé belle samedi contre les tristes Maple Leafs de Toronto.

Je le répète: quand on porte ce chandail de poteau de barbier, une défaite représente une double humiliation.

Mettez-vous à la place des joueurs quand ils entrent dans le vestiaire et voient une de ces horreurs devant leur casier... Je me souviens d'un soir, où, déguisés de cette manière, ils ont encaissé une volée. Et comme il est probable que le CH se faire varloper plusieurs fois cet hiver - par les équipes le moindrement bonnes, mettons -, il serait peut-être bon de ranger le vieux poteau de barbier.

C'est bien beau les produits dérivés, mais est-ce qu'il y a vraiment des gens qui achètent ces maillots? Et puis, ça agresse les yeux à la télé...

Enfin, chapeau à Jacques Martin, qui arrive à maintenir à flot cette équipe fragile.