L'Américain Andre Agassi reconnaît avoir consommé de la méthamphétamine et avoir menti pour éviter une suspension sportive, dans une autobiographie dont le London Times a publié des extraits sur son site internet.

Détenteur de huit titres en Grand Chelem, le champion raconte avoir pris de la «crystal meth» en 1997, au moment où sa carrière et son mariage avec l'actrice Brooke Shields battaient de l'aile.

Après avoir subi un contrôle positif, il a écrit à l'Association des joueurs de tennis professionnels (ATP), affirmant avoir bu par erreur une vodka dans laquelle avait été mélangée de la méthamphétamine par son assistant, surnommé Slim.

«J'ai écrit une lettre à l'ATP pour les informer que Slim, que j'ai depuis licencié, était un consommateur régulier de drogues et qu'il mélangeait souvent la meth avec ses sodas, ce qui était vrai. Puis, je suis arrivé au principal mensonge de la lettre. J'ai dit que j'en avais récemment bu par accident dans un des sodas de Slim.»

« J'ai honte «

Le champion de tennis a demandé à l'ATP sa clémence, qu'il a obtenue, l'association décidant finalement d'abandonner les poursuites. «J'ai honte, évidemment. Et je me suis promis que ce mensonge marquait la fin de tout ça», raconte Agassi.

Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), John Fahey, a expliqué que l'agence, fondée en 1999, ne pouvait engager aucune action contre Agassi du fait de son délai de prescription de huit ans. Il a en revanche fait savoir qu'il attendait des explications de la part de l'ATP sur son comportement.

Agassi, dont l'autobiographie paraîtra le 9 novembre, a pris sa retraite en 2006.