«Ah non ! pas encore les Islanders... «

Les amateurs de hockey et même les journalistes répétaient cette phrase, hier, jour du deuxième match en quatre soirs entre les tristes New-Yorkais et les braves petits Montréalais.

On ne parle pas ici d'un affrontement qui passera à l'histoire...

Ceux de ma génération se souviennent des Islanders comme de l'une des plus belles équipes de l'histoire de la LNH. Quatre conquêtes de la Coupe Stanley de suite, une formation menée par quelques stars et une série de plombiers de première classe, une terreur pour le médiocre Canadien de ces années-là...

À mon avis, le défenseur et capitaine Denis Potvin était un des joueurs les plus cruellement sous-estimés. Et puis, il y avait le plus bel exemple de sniper jamais vu: Michael Bossy. Je ne crois pas qu'il ait été surpassé dans ce domaine. Bossy se faisait discret pendant le match, mais, à la fin, son nom apparaissait, et plus d'une fois en général, dans le sommaire.

Bossy est de retour dans la famille des Islanders depuis trois ans, mais à la haute direction. « Franchement, je n'ai aucun contact avec les joueurs ni les entraîneurs. Je m'occupe des commanditaires, des gros clients corporatifs «, a expliqué Bossy, hier, de son domicile de Laval.

L'homme a toujours eu les deux pieds bien sur terre. Il ne tombera pas dans la nostalgie des années glorieuses. « J'aimerais bien que l'équipe se remette à gagner. Ça m'aiderait dans mon travail. «

Justement, qu'advient-il de cette pauvre équipe? « Ils sont jeunes. Les Islanders font jouer leurs choix au repêchage, pas des agents libres. Les agents libres, c'est bien connu, ne veulent pas jouer pour des équipes en reconstruction avec des installations d'une autre époque. Et je ne pense pas que le propriétaire du club a l'intention d'investir dans de nouveaux joueurs. «

Parlons-en de ce Charles Wang, un coloré monsieur. « Il attend toujours une réponse des politiciens locaux pour construire son projet immobilier. Il ferait rénover le vieil aréna et ajouterait un hôtel, des condos, des salles de congrès. Il parlait d'une date limite, le 3 octobre, mais il n'a toujours pas eu de réponse. Ils discutent toujours. C'est un projet de 4 milliards. «

Parce que, justement, la ville de Québec se cherche une équipe... « Je sais que ce n'est pas l'intention de Wang de déménager les Islanders. Il habite à Long Island et il a acheté le club pour le garder dans le coin. Il faudrait qu'il soit vraiment mal pris pour vendre et laisser partir les Islanders. «

Sauf que Charles Wang n'a pas encore eu l'honneur et le privilège de rencontrer Régis Superstar Labeaume...

Les enfoirés

Notre métier nous amène à rencontrer toutes sortes de gens, pas tous sympathiques. Dans mon calepin des enfoirés, le nom de Ron Wilson, que j'ai interviewé il y a quelques années, arrive deuxième, derrière feu Herb Brooks, un autre ancien entraîneur de hockey.

Et je soupçonne que si je croisais Brian Burke, le DG des Maple Leafs de Toronto, qui a embauché Wilson comme entraîneur-chef, son nom viendrait au troisième rang. Des gens hautains, arrogants et impolis, avec les médias surtout, même avec les journalistes qu'ils ne connaissent pas.

On se demande pour qui il se prend celui-là. Ou bien, je ne voudrais certainement pas jouer pour lui... Ou encore, je lui souhaite de se casser une jambe au prochain entraînement...

À Toronto, un chroniqueur a écrit avoir vu une des plus grosses ballounes de sa vie se dégonfler devant lui: Brian Burke. Et Wilson avec, j'ajouterais. Pas qu'on doive se réjouir du malheur des autres, mais des fois...

Toujours à Toronto, la CBC a congédié de son émission phare, Hockey Night In Canada, le journaliste Al Strachan, qui vient de publier un livre pas très flatteur sur les Maple Leafs, Why the Maple Leafs Suck...

Les patrons de la CBC affirment que ça n'a rien à voir avec le livre, mais nos collègues savent bien que la direction des Maple Leafs en mène large à la télé nationale de langue anglaise.

Une histoire à suivre.

La conclusion Molson Ex

On a eu les trois étoiles Rona, la mise en jeu Toyota, la reprise Banque Nationale.

Voici que vous regardez une ronde de golf à la télé et lorsque le golfeur s'installe pour taper son coup roulé, un trait apparaît sur l'écran entre la balle et le trou. C'est la putt line Mutual of Omaha.

On n'arrête pas le progrès.